7 mars 2006 – 7 mars 2018. Cela fait 12 ans que le célèbre chanteur-musicien Ali Farka Touré nous a quittés. Pour commémorer cet anniversaire, la Fondation Ali Farka Touré a organisé, le samedi 21 avril, une soirée d’hommage à l’immortelle virtuose du Blues et Folk, dans le jardin de l’hôtel Laïco Amitié, sous la présidence de la Première Dame, Mme Kéïta Aminata Maïga. Au cours de cette soirée, plusieurs trophées d’Ambassadeurs ont été décernés sous la bonne ambiance. La ministre de la Culture, Ramatoulaye Diallo, a encouragé le Groupe Ali Farka Touré Band pour son dynamisme et sa persévérance en faveur de la connaissance et de la perpétuation de l’œuvre d’Ali Farka. Cela, à travers des événements culturels et des expositions photographiques qui ont acquis une résonnance nationale et internationale.
Ce n’est pas une clause de style que de le dire, mais un immense privilège et un agréable devoir d’être à cette tribune de la mémoire. La sagesse de chez nous enseigne, que la mort mange le fils, mais la mort n’emporte jamais son nom. La sagesse de chez nous enseigne aussi que les yeux sont le miroir de l’âme. Et quand je lève le regard sur cette assistance, je rencontre beaucoup de visages qui sont autant de miroirs où se lit chacune des valeurs qui donnent du sens à cette cérémonie. Ces valeurs, c’est le sens de la reconnaissance. Le sens de la loyauté. Le sens de la fidélité. Le rêve et la foi partagée en l’art et en la musique et par-delà tout, le désir de transmettre et de pérenniser l’héritage d’Ali Ibrahim Touré alias Farka Touré, qui est retourné à l’éternel vivant voilà 12 années déjà et dont nul qualificatif, si élogieux soit-il, ne saurait restituer le génie et la grandeur”. C’est par ces propos que la ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, a prononcé son discours lors de la Nuit d’hommage à Ali Farka Touré.
Cette soirée de gala s’est déroulée, le samedi 21 avril dernier, dans le jardin de l’hôtel Laïco Amitié sous la présidence effective de la Première Dame, Mme Kéïta Aminata Maïga, épouse du chef de l’Etat. Etaient également présentes, plusieurs personnalités du monde politique, des Affaires et de la Culture. Parmi lesquelles figurent la ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Nina Walett Intalou et le célèbre styliste, Alphadi. Sans oublier le responsable de la Fondation Ali Farka Touré, Amadou Diadié Sankaré.
C’est sous le rythme de la bonne musique et de la lumière que s’est déroulée cette soirée dédiée à la Nuit des Ambassadeurs de la Fondation Ali Farka Touré. Ainsi, plusieurs artistes de renommée internationale ont tenu à marquer leur présence, à l’image des divas Oumou Sangaré et Haïra Arby, en plus des grands artistes-musiciens comme Habib Koité, Samba Touré …. C’était vraiment de la bonne ambiance pour rendre hommage à l’immortelle virtuose du Blues et du Folk, Ali Farka Touré, qui nous a quittés le 7 mars 2006. Ce génie de la musique qui a commencé sa carrière musicale en 1956, a remporté trois fois le Grammy Awards dont le dernier à titre posthume.
L’occasion était bonne pour la ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, de rendre un vibrant hommage à Amadou Diadié Sankaré, Coordinateur de la Fondation Ali Farka Touré. ” Je voudrais saisir cette occasion unique pour adresser à la Fondation Ali Farka Touré les plus vives félicitations de mon département pour la constance, l’innovation et la créativité dans ses efforts pour préserver et transmettre l’héritage de Ali Farka. Monsieur Amadou Diadié Sankaré, le gouvernement du Mali, par ma modeste voix, vous sait gré de l’œuvre philanthropique que vous avez entreprise depuis des décennies afin que rayonne l’œuvre d’Ali Farka Touré, partout à travers le monde ” dira-t-elle. Avant de préciser : “Notre dette de reconnaissance envers Ali Farka Touré ne tient pas seulement à son statut de musicien africain le plus célèbre, notamment pour avoir honoré le Mali avec trois Grammy Awards, la plus haute distinction décernée par les Etats-Unis d’Amérique aux artistes qui se font distinguer par la qualité de leur création et de leurs œuvres. Notre dette de reconnaissance, et si j’ose dire, votre devoir de mémoire, tient aussi à l’amour que l’artiste a profondément nourri pour le Mali, qu’il a porté dans son cœur comme l’on porte son ombre, et ce jusqu’à son dernier souffle, comme en témoignent ces vers extraits de la seconde chanson Sabu Yerkoy, une œuvre hélas posthume et une ôde à l’indépendance du Mali”.
La ministre Rama Diallo de préciser en ces termes : “Au-delà du cultivateur, de son hors-pair, Ali Farka était donc un patriote et panafricain profondément attaché à son terroir, à ces valeurs authentiques et à la défense de la justice sociale. Nul n’a autant magnifié la diversité linguistique du Mali autant que Ali, qui unissait nos cœurs dans le même élan patriotique en chantant aussi bien en songhoï, en peul, en touareg, en bomou et bambara”.
Cette soirée a été marquée par la remise de distinctions à titre d’Ambassadeurs à plusieurs personnalités. Parmi les récipiendaires figurent Bassékou Kouyaté, Habib Koité, Cheick Tidiane Seck, le maestro Boncana Maïga, Many Ansar, Khaïra Arby, Toumani Diabaté, Afel Bocoum, Mme Dramé Kadiatou Konaré, Lassana Hugo Diarra, Mamou Daffé, Boubacar Traoré dit Kar-Kar, Rokiatou Ba, Claudy Siar, Cheick Oumar Sissoko, Robert Brazza, Abdoulaye Konaté, Abdoulaya Kaya, Mamadou Cissé (Patron de Média Plus)… Sans oublier les diplômes de reconnaissances qui ont été aussi décernés.
“Le choix porté sur vous n’est guère fortuit. Il consacre la reconnaissance de votre mérite professionnel, des convictions que vous portez et des actions multiformes que vous entreprenez, souvent dans la plus grande discrétion, pour l’émergence de la culture malienne en particulier et pour la promotion de la culture africaine en général. Cette distinction que vous recevez des mains des plus hautes autorités du Mali est une invite non seulement à œuvrer pour perpétuer la mémoire de Ali Farka Touré pour les générations actuelles et futures, mais également à porter haut le flambeau de la fondation qui porte son nom, pendant, mais aussi au-delà des journées commémoratives”.
A.B. HAÏDARA
Source: Aujourd’hui-Mali