L’inauguration de la première usine de transformation de tomates au Burkina Faso, à Bobo-Dioulasso, constitue bien plus qu’une réalisation industrielle. Elle est le symbole d’une stratégie audacieuse et novatrice : faire du peuple le moteur principal du développement économique par l’actionnariat populaire. Cette initiative, portée par le capitaine Ibrahim Traoré, marque un tournant historique dans la manière de concevoir l’industrialisation en Afrique.
Une rupture avec la dépendance extérieure
Bamada.net-Dans un contexte où les pays africains sont souvent confrontés à la dépendance économique et à l’influence des capitaux étrangers, le Burkina Faso montre qu’il est possible de construire une économie robuste et inclusive en mobilisant ses propres ressources. La Société burkinabè de tomates (SOBTO), fruit d’un investissement de 7,5 milliards de FCFA, est financièrement soutenue à 80 % par des citoyens. Cette approche démontre que le patriotisme économique peut devenir un levier de souveraineté et d’autonomie.
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Ce projet incarne une réponse pragmatique et ambitieuse à un double défi : valoriser les productions agricoles locales et réduire la dépendance aux importations. Le président Traoré a su capter l’énergie populaire pour transformer une vision en réalité concrète. « Le développement endogène est une doctrine que nous devons tous adopter », a-t-il déclaré lors de l’inauguration.
Un modèle à suivre
Cette réussite ne se limite pas à la seule production de pâte de tomate. L’usine de Bobo-Dioulasso est une pierre angulaire d’un programme plus vaste d’industrialisation inclusive, piloté par l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC). Avec des infrastructures similaires prévues à Yako et Tenkodogo, le Burkina Faso trace un chemin qui pourrait inspirer tout le continent.
Au-delà des retombées économiques évidentes — création de milliers d’emplois directs et indirects, augmentation des revenus des agriculteurs et structuration des coopératives locales —, cette stratégie redonne espoir à une jeunesse souvent marginalisée. Avec 75 % des emplois réservés à des primo-employés, le projet SOBTO est un modèle d’équité et d’inclusion.
Vers une souveraineté économique
Le Burkina Faso montre qu’une souveraineté économique est possible, non pas en s’isolant, mais en s’appuyant sur les forces vives de la nation. Avec une capacité de transformation de six tonnes de tomates fraîches par heure et un potentiel d’exportation, l’usine SOBTO illustre que l’Afrique peut devenir un acteur majeur des chaînes de valeur mondiales.
Mais cette initiative est aussi un rappel. Les solutions aux problèmes de l’Afrique ne viendront pas de l’extérieur, mais de la mobilisation des Africains eux-mêmes. Le modèle d’actionnariat populaire, en établissant un lien direct entre les citoyens et l’économie nationale, crée une responsabilité partagée et une répartition équitable des bénéfices.
Une vision pour l’avenir
Le capitaine Ibrahim Traoré a su traduire un rêve collectif en un projet tangible. Dans un monde en constante mutation, cette initiative burkinabè offre une alternative crédible à l’économie prédatrice et au dépendantisme. Elle rappelle que la résilience africaine repose sur des actions concrètes, audacieuses et, surtout, portées par le peuple.
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Alors que l’Afrique cherche des modèles pour répondre à ses propres défis, le Burkina Faso trace une voie lumineuse. Reste à espérer que d’autres nations s’en inspireront pour faire émerger une Afrique souveraine, prospère et solidaire.
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Ladji Djiga Sidibé
Source: Bamada.net