Les Africains soutiennent également massivement les efforts visant à investir dans des infrastructures résilientes aux changements climatiques pour résister aux inondations et aux sécheresses extrêmes. La majorité des répondants signalent que les mauvaises récoltes et les sécheresses se sont aggravées dans leurs régions au cours de la dernière décennie.
Six citoyens africains sur 10 ont entendu parler des changements climatiques, la plupart d’entre eux affirmant qu’ils aggravent la vie dans leurs communautés. Lorsqu’on leur demande qui devrait assumer la responsabilité principale de limiter les effets négatifs des changements climatiques, les répondants sont les plus susceptibles de citer le gouvernement de leur pays, suivi des pays riches et des citoyens ordinaires.
En moyenne à travers 22 pays, la majorité des citoyens déclarent que les mauvaises récoltes et les sécheresses sont devenues « quelque peu plus graves » ou « beaucoup plus graves » dans leur région au cours des 10 dernières années (59% dans les deux cas). Environ un cinquième d’entre eux déclarent que les sécheresses (22%) et les mauvaises récoltes (20%) sont devenues moins graves dans la région où ils vivent.
Les évaluations varient en ce qui concerne l’intensification des inondations, des glissements de terrains ou de boues et de l’érosion des sols.
Six Africains sur 10 (59%) ont entendu parler des changements climatiques. La connaissance des changements climatiques est particulièrement élevée à Maurice (83%), au Gabon (79%) et au Malawi (77%), mais faible en Tunisie (37%) et en Tanzanie (38%).
Parmi ceux qui sont au courant des changements climatiques, l’écrasante majorité (81%) estiment que les changements climatiques empirent la vie dans leur pays.
Plus de neuf personnes sur 10 signalent des impacts négatifs à Maurice (95%), au Zimbabwe (93%), en Zambie (93%) et au Lesotho (92%).
A la question de savoir qui devrait assumer la responsabilité principale de limiter les changements climatiques, la réponse la plus courante est le gouvernement (cité par 37%), suivi des pays riches ou développés (26%) et des citoyens ordinaires (18%).
Plus des trois quarts (77%) des Africains estiment que leurs gouvernements devraient exercer davantage de pression sur les pays riches et développés afin qu’ils fournissent des ressources pour aider les citoyens touchés par les changements climatiques ou les changements des conditions météorologiques. Une proportion encore plus élevée (82%) de répondants soutiennent l’investissement dans des infrastructures résilientes aux changements climatiques en réponse à l’évolution des conditions climatiques et à la dégradation de l’environnement.
PAR MODIBO KONÉ
Source : Info-Matin