De cité très mouvementée avant sa libération par l’armée régulière, la capitale de l’Adrar des Ifoghas se serait sans doute confondue avec un grand cimetière si les porteurs d’uniforme ne l’avaient investie.
L’armée et la police réunies n’ont su cependant combler le vide laissé par ses 25 000 habitants ayant massivement opté pour le chemin de l’exil.
En veillant à la fortification de leurs positions, les FAMa sont d’ailleurs des principales victimes collatérales d’une cohabitation ennuyeuse avec seulement un demi-millier de civils demeurés fidèles à la contrée. Ils sont pour la plupart d’allogènes orphelins du brusque arrêt de l’exploitation artisanale de l’or, désœuvrés et démunis au point d’être parfois exposés au divorce ou à l’abandon par leurs conjointes.
L’insupportable misère et la chute drastique des activistes sont passées par-là, conduisant beaucoup de femmes à vivre aux crochets des agents de l’Etat pour leurs revenus aussi réguliers que la desserte électrique dans une contrée où les proportions de consommation infligent de lourdes pertes à l’EDM. Les divorces sont ainsi légion parmi la minorité d’habitants civils frappés de plein de fouet par l’oisiveté et la précarité de la vie, confie une source.
