Le roi de Thaïlande, Bhumibol Adulyadej, est mort jeudi 13 octobre à l’âge de 88 ans.
Il avait été couronné en 1950 sous le nom de Rama IX. Un an de deuil a été décrété le lendemain sur toute l’étendue du territoire national. Les télévisions diffuseront également en noir et blanc (couleur de deuil en Asie) pendant 30 jours. Des milliers de personnes sont attendues, ce vendredi pour suivre le cortège funéraire, à partir de 16h00 heure locale (09h00 GMT), qui doit conduire le corps du roi de l’hôpital Siriraj au grand palais. Selon des sources policières, le parcours a été fermé à la circulation avant l’aube.
Alors même que l’écrasante majorité des 67 millions d’habitants du royaume se recueillent déjà pour les funérailles, des questions restent sans réponse. Le prince héritier Vajiralongkorn (64 ans), appelé en principe à prendre la succession a fait savoir qu’il ne voulait pas monter sur le trône dans l’immédiat. Il a demandé un délai « pour porter le deuil en même temps que le peuple de Thaïlande », a annoncé jeudi soir le chef de la junte. L’incertitude règne donc pour l’instant sur les conditions de la succession du roi.
Une monarchie de poids. « Je me sens très triste. C’est l’événement de ma vie qui me rend le plus triste. Je me sens fière d’être née à l’époque où il était le roi. Durant sa vie, il a toujours travaillé pour les Thaïlandais. Il s’est sacrifié sans cesse pour son peuple », pleure cette Thaïlandaise. Comme elle, nombreux sont les Thaïlandais qui regrettent la mort du roi. Selon plusieurs spécialistes, la Thaîlande est la monarchie la plus riche de la planète. Le magazine Forbes estime la fortune du souverain thaïlandais à 35 milliards de dollars (31,70 milliards d’euros), loin devant Elizabeth d’Angleterre, reléguée au 12e rang.
« Projets royaux » et autosuffisance. Très rarement un monarque n’a été autant pleuré par son peuple après sa mort. Le recueillement surprenant des Thaïlandais en dit long sur la volonté du défunt roi à œuvrer pour le bonheur de son pays. Grâce à ses célèbres « projets loyaux » dans les campagnes axés sur l’agriculture, la pisciculture… il a convaincu les Thaïlandais à abandonner la culture de l’opium. Il s’est également impliqué à faire de la Thaïlande un pays autosuffisant à travers la promotion des nécessités du « développement durable ». Le roi a énormément aidé les paysans « à diversifier leur production » afin d’assurer d’abord à ces derniers le « minimum vital » dans le cadre d’un « développement économique par étapes ».
Source: journaldumali
