Plusieurs milliers de personnes ont montré leurs ras-le-bol face à la politique française au Mali le mercredi 22 septembre 2021, au Boulevard de l’indépendance. Les manifestants ont pour mot d’ordre : Redonner au Mali, sa souveraineté. Des mouvements, des associations et des panafricanistes ont répondu à cette mobilisation.
Le Mali souffle les 61eme bougies de sa souveraineté. Le contexte de cet évènement est marqué par la mobilisation des milliers des Maliens au Boulevard de l’indépendance. Cette immense foule brandit le drapeau malien pour montrer leur patriotisme et des pancartes sur lesquels sont écrits « abas la France, dégage la France, soutien à la transition et vive Wagner ».
Jeamile Bittar hausse le ton en déclarant que le Mali va passer à la 4eme République. Avant de rétorquer la CEDEAO et la communauté internationale « on ne va pas céder à la pression. Nous savons qui nous sommes, nous n’avons pas peur. Nous acceptons plutôt la mort que la honte, nous acceptons la faim et si allons mourir alors nous mourons ». Jeamile Bittar conclut en menaçant les chefs d’État de la CEDEAO « S’ils refusent, on va quitter la CEDEAO ».
Pour certains manifestants Assimi Goïta, président de la transition est l’espoir pour l’avènement d’un Mali qu’on rêve. « La révolution silencieuse a commencé avec Assimi Goïta » déclare Drissa Meminta du Mouvement Yèrewolo Debout sur les Remparts. Selon Coumba Yarisse du M5-RFP les Maliens sont plus que jamais déterminés à redonner au Mali son indépendance. « La France a perdu en Afrique. C’est ici, au Mali que la France va perdre plus que jamais l’Afrique » dira la maman du M5-RFP, Coumba Yarisse. Les manifestants ont apporté leur soutien au gouvernement de la transition et l’encourage à continuer dans le combat pour la libération du pays.
Au nom de l’espoir M’bouyé Haidara, Daouda Tangara transmet le message du chérif. « Le chérif dit que le Mali ne sera pas divisé. Il dit qu’il est prêt à mourir pour la cause du Mali ». Le président de l’Association libre des Consommateurs du Mali, Abdoulaye Ballo s’attaque aux ennemis internes du Mali. « Ce sont ces hommes et ces femmes qui, depuis 1991 à nos jours, sont au pouvoir pour piller nos ressources qui ne veulent pas que la transition soit prolongée. Les consommateurs n’accepteront pas cela » s’exclame-t-il. Les manifestants ont plaidé l’intervention du Kremlin pour lutter contre le terrorisme au Mali.
Falaye Sissoko
Source: Canard déchaîné