Comment lutter contre les phénomènes de la désertification, voire la sécheresse ? Telle est la question que se posent de nombreuses personnes dans le monde. Dans un message publié le 17 juin, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guerres, s’est prononcé sur le sujet : « 24 milliards de tonnes de sols fertiles se perdent chaque année dans le monde », disait-il.
Lundi 17 juin 2019, le monde célébrait avec brio, la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse. Saisissant l’occasion, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est penché sur la question en ces termes. « La désertification, la dégradation des terres et la sécheresse présentent un danger pour des millions d’habitants de la planète et en particulier les femmes et les enfants », avant d’ajouter : « il y a vingt-cinq ans, 197 parties adoptaient une convention historique visant à mobiliser une action mondiale ».
Suivant le message du secrétaire général des Nations Unies, la dégradation des terres arides entraine dans les pays en voie du développement, « une réduction du produit national brut de 8% par an ». « Nous devons de toute urgence inverser ces tendances. Il nous faut protéger la terre, la restaurer et en faire un meilleur usage pour réduire la migration forcée, améliorer la sécurité alimentaire et stimuler la croissance économique », explique le Secrétaire général. Puis de poursuivre : « c’est ainsi que nous pourrons faire face à l’urgence climatique mondiale ».
En effet, le constat de ce phénomène demeure très inquiétant dans le monde en général, et particulièrement au Mali, où le déboisement qui fait sujet d’actualité est en plein essor. Au nord comme au sud du Mali, ce problème se pose partout. Jadis, si le Mali pouvait se vanter de la richesse de ses forêts, il n’en reste pratiquement rien aujourd’hui. Car, chaque jour, chaque instant et minute. La coupe abusive des bois pour des besoins domestiques en ville comme en campagne accélère la désertification en séchant nos terres fertiles. Pires, autorités et population semblent négliger le problème.
La coupe volontaire des arbres pour avoir de l’argent, contribue pleinement à l’augmentation de la canicule dont se plait tout le monde aujourd’hui. Certes les textes existent et des peines sont prévues contre ceux ou celles qui se livrent à ces pratiques de la déforestation au Mali, mais l’injustice, l’impunité, voire la complicité de ceux qui sont censés appliquer les textes font que rien ne bouge dans cette lutte.
Mamadou Diarra
Source: lepays