Demis de sa fonction depuis le 11 avril 2019, le dossier qui concerne Omar El-Béchir est loin d’être clos. A ce sujet, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a plaidé mercredi devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour la traduction de l’ex-président soudanais, Omar El-Béchir devant l’instance juridictionnelle internationale (CPI), compétente pour des crimes génocidaires et autres.
L’ex-président soudanais, Omar El-Béchir est visé par un mandat d’arrêt pour « génocide au Darfour ».Dans sa déclaration, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda n’a pas caché son intention : « le moment est venu pour le peuple soudanais de choisir le droit au détriment de l’impunité et de veiller à ce que les suspects de la CPI dans le dossier du Darfour soient finalement jugés devant un tribunal ».En dépit de sa détention depuis courant avril, Omar El-Béchir a été informé des accusations de corruption portées contre lui. L’ex-homme fort du pays fait aussi l’objet de poursuite pour « meurtres des manifestants » consommés durant la répression de la contestation populaire qui a été à l’origine de sa chute. Outre cette demande de la procureure, les renseignements spécifient que les militaires au pouvoir ont clarifié qu’ils n’envisagent pas transférer El-Béchir devant la CPI où il est accusé de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis lors du conflit de Darfour, qui a enregistré près de 300 000 morts selon l’ONU. De sa part, le représentant du Soudan à l’ONU, Elsadig Ali Ahmed, note : « notre position est inchangée, et nous n’avions aucune obligation vis-à-vis de la cour ».Et d’ajouter : « le procès de l’ancien président débutera la semaine prochaine et il n’y aura donc pas d’impunité ».Aussi évoquait-il : « au vu des bouleversements politiques intervenus au Soudan, ce pays a maintenant la possibilité de s’éloigner de sa politique de non-coopération totale avec mon bureau et d’entreprendre un nouvel engagement pour que justice soit faite aux victimes du Darfour ».Notons que plusieurs membres du Conseil de sécurité, notamment des européens ;se sont joints aux appels de Fatou Bensouda pour la traduction de Béchir devant la CPI.
Mamadou Diarra
Source: lepays