À l’issue l’élection des délégués généraux du personnel de l’Institut national de la prévoyance sociale (Inps), qui s’est déroulée sur toute l’étendue du territoire national, deux tendances se sont dégagées. Mais il ressort que c’est celle de Mme Sidibé Dédéou Traoré qui a gagné le scrutin. Celle vaincue, de Saïba Sissoko, ne voulant pas l’entendre d’une bonne oreille, a décidé de porter l’affaire devant le Tribunal du travail, en vue d’une annulation pure et simple du scrutin.
Dans un entretien, Mme Sidibé Dédéou Traoré, Secrétaire générale du Syndicat de l’Inps et Secrétaire générale de la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (Cdtm) -gagnante du scrutin-, nous donne d’amples explications. À la question de savoir pourquoi cette élection au sein de l’Inps, elle a répondu qu’elle se tient chaque année afin que les travailleurs de l’Inps puissent choisir un délégué général au Conseil d’administration qui défendra les intérêts de tous.
En ce qui concerne les allégations faites par ses adversaires, Mme Dédéou avoue qu’elle n’a rien à dire, «car le vote s’est déroulé sur toute l’étendue du territoire national ; aucun incident n’a été signalé, et s’est effectué dans la plus grande transparence». Pour Mme Sidibé Dédéou, il faudrait que les vaincus digèrent leur défaite et jouent à l’apaisement, pour éviter les dérapages au sein de l’Inps.
Par ailleurs, elle a indiqué qu’elle a même reçu les félicitations de Mme le ministre du Travail et de la Fonction publique, Chargée des relations avec des Institutions, «à la suite de notre élection dans la transparence». «En tout cas, s’il faut appliquer la loi. M. Sissoko ne mérite pas d’être candidat car il est sous contrôle judicaire. Il avait même été écroué lorsqu’il était à Gao comme directeur de notre antenne régionale…», a-t-elle dévoilé. En ce qui concerne la plainte de la tendance vaincue, elle soutient qu’elle «est sans effet».
Rappelons que Mme Sidibé Dédéou Traoré, qui est désormais la Secrétaire générale du Syndicat de l’Inps et également Secrétaire générale de la Cdtm, aura son mot à dire au Conseil d’administration de l’Inps. À l’en croire, «elle place son mandat sous le signe de la cohésion sociale».
Ousmane DIAKITE/Stagiaire