Les 25 et 26 avril, Hamdallaye, un village de la commune rurale de Faraba abritant l’un des plus grands sites d’orpaillage du cercle de Kéniéba, a été le théâtre d’un affrontement sanglant.
Jadis hameau, érigé en village en 2012 grâce à l’arrivée d’un flux très important de personnes venues de tous les horizons à la recherche du métal jaune, cette bourgade fait l’objet de convoitise des habitants du village d’Afia situé à 7 km. Ceux-ci contestent la chefferie de Noumori Cissé, nommé officiellement chef de village. D’aucuns estiment que cette contestation est motivée par le seul but d’assurer une mainmise sur les retombées financières de l’exploitation des très riches mines traditionnelles de Hamdallaye.
Le 22 février dernier, les habitants d’Afia s’attaquèrent violemment au maire de Faraba venu à Hamdallaye pour la mise en place du comité de gestion de la pompe hydraulique du village. Au cours de cette attaque, ils mirent à sac le domicile de Bourama Bakayogo dit « Brin » chez qui le maire avait trouvé refuge.
Le lundi 25 avril, sous la conduite des autorités villageoises d’Afia, un groupe de personnes a marché sur Hamdallaye. Armées de machettes et de gourdins, ces personnes ont attaqué le domicile du chef de village. Les habitants de Hamdallaye ne sont pas restés les bras croisés et ont riposté. Le bilan de l’affrontement est de 1 mort et huit blessés dont certains ont été évacués sur Bamako.
Suite à l’affrontement, le commandant de la brigade territoriale de gendarmerie de Kéniéba, le major Soumaïla Coulibaly, en liaison avec l’escadron, a dépêché des éléments pour renforcer l’équipe de pandores présente au poste du village.
Toutes les personnes identifiées comme ayant participé à l’incident ont été conduites à la brigade territoriale de gendarmerie de Kéniéba pour subir des interrogatoires. Parmi elles, figure celui qui est considéré comme l’instigateur principal de toutes ces actions, un inspecteur de police à la retraite originaire d’Afia.
M. F. SISSOKO
AMAP-Kéniéba
Source : L’ Essor