Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Ténenkou : ENCHAINEMENT DE VIOLENCES

Au moins une vingtaine de personnes ont trouvé la mort dans des affrontements entre communautés

rebelle mnla touareg bandis armee combattant fusillade pistolet kalachnikov azawad ville nord mali gao tombouctou kidal

Comme d’autres  zones du cercle de Ténenkou, la commune du Kareri est en proie à une grande insécurité entretenue par des groupes terroristes et d’autres bandits armés. Les assassinats, les braquages, les  embuscades, les règlements de compte sont monnaie courante. L’une des conséquences de cette insécurité est la chute du taux de fréquentation scolaire. Selon le directeur du centre d’animation pédagogique, Hassane Bah, 83% des 91 écoles que compte ce  CAP sont fermées.

La tension est brusquement montée le week-end dernier dans la commune de Kareri dont Dioura est le chef-lieu. Tout a commencé le samedi matin vers 10h30 par une embuscade tendue par des individus bien armés circulant à motos. L’embuscade a été tendue  en pleine brousse, à 60 km à l’extrême nord-ouest de Ténenkou.

Trois notables de la commune de Kareri, le 3è adjoint au maire de Kareri, Youssouf Coulibaly, Yéro Diarra et Mory Samaké, avaient quitté Sirakoro pour se rendre à une réunion à Tékéré Finadji. Au niveau de Doma, ils essuyèrent des coups de feu tirés de la broussaille. Les trois  voyageurs ripostèrent avec leurs armes. Des tirs nourris furent échangés avec les assaillants. Selon des témoins, la scène était digne d’un western. Youssouf Coulibaly 43 ans, le 3è adjoint au maire de Karei, et Yéro Diarra de Sirakoro furent tués. Et les yeux de l’élu communal auraient été arrachés.

Mory Samaké, ressortissant de Diaratoula mais résidant à Sirakoro, est blessé. Mais il  parvient à faire fuir les assaillants surpris  par la riposte vigoureuse de leur cible. Après les premiers soins au centre de santé de référence de Malémana, Mory Samaké est évacué à Niono. Sa vie ne serait pas en danger.

Dans la nuit de samedi à dimanche, les Bambaras de Malémana, un gros village comme Dioura, font une descente dans le quartier des Peulhs. Quatre personnes sont tuées. En représailles,  des Peulhs tendent dimanche matin une embuscade sur la route Sirakoro-Doma-Tékéré Finadji à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Dioura. Piège dans lequel deux Bambaras trouvent la mort.

Choqués par la mort de l’adjoint au maire et par la mutilation de son corps, les chasseurs bambaras  fondent dimanche sur Malémana vers 11 heures. Plus d’une dizaine de Peulhs auraient alors été tués. Et ce bilan pourrait s’alourdir avec les blessés que l’on continuait d’enregistrer jusqu’à hier. Le bilan provisoire des trois drames de samedi et dimanche est d’une vingtaine de morts.

Depuis dimanche, l’armée patrouille dans la zone pour traquer les bandits  et éviter tout nouveau heurt entre les deux communautés.

Si les affrontements de samedi et dimanche sont les conséquences directes de l’insécurité qui sévit dans la zone, les causes profondes pourraient être l’éternel conflit entre éleveurs peulh et agriculteurs bambaras. Profitant de l’absence de l’administration du fait de l’insécurité, les uns et les autres tentent de  régler de vieux comptes.

La tension reste très vive à Dioura où la population est sous le choc des drames.

M. DEMBELE

AMAP-Ténenkou

Source : L’ Essor

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance