Le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, la coopération suisse et la mairie de Bougouni ont signé, vendredi, le contrat-ville de la cité du Banimonotié. La cérémonie s’est déroulée au complexe culturel Siraba Togola sous la présidence du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Dramane Dembélé. C’était en présence de l’ambassadeur et directeur général suppléant de la direction du développement et de la coopération suisse (DDC), Thomas Greminger, et des notabilités de la commune urbaine de Bougouni.
Ce contrat s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui aux communes urbaines du Mali (PACUM) cofinancé par la Banque mondiale et la Direction du développement et de la coopération suisse (DDC). Le PACUM est destiné à faciliter l’accès à l’eau potable, à l’électricité, aux routes et aux habitats décents. Le projet entend aussi appuyer le renforcement des performances institutionnelles des communes urbaines en leur allouant des dotations annuelles d’investissement et de leurs capacités institutionnelles. Le programme soutient également le renforcement des performances des villes urbaines en leur accordant des fonds pour la construction d’écoles, de centres de santé, de collecteurs, de pistes rurales et de marchés.
L’accord de projet signé avec le Conseil fédéral suisse, le 31 mai 2013, porte sur une subvention d’un total de 18,2 millions de Francs suisses soit 9,733 milliards de Fcfa et couvre pour la période restante de sa mise en œuvre, les villes de Bougouni, Koutiala, Bandiagara et Tombouctou. L’appui au conseil communal de la commune urbaine de Bougouni porte sur un montant de 845,89 millions Fcfa sur une période de deux ans pour des dotations d’investissement de 745,89 millions Fcfa et des dotations pour le renforcement des capacités de 90 millions de Fcfa.
« Notre engagement est le fruit d’un travail dans la durée de la coopération suisse au Mali et depuis bientôt 40 ans. Nous avons été présents aux côtés du Mali pour accompagner les processus de développement depuis 1977, sans interruption, également pendant la dernière crise que le pays a traversée », a expliqué Thomas Greminger. La Suisse, note-t-il, a inclus Bougouni depuis longtemps dans ses priorités. De nombreux programmes ont ainsi été mis en œuvre dans cette zone notamment la construction et la réhabilitation de forages, la production du coton bio, l’appui à la formation professionnelle.
Pour le directeur suppléant de la DDC, en s’engageant dans le PACUM, la Banque mondiale et la Suisse marquent leur attachement à soutenir le développement économique local et la promotion des villes secondaires. « Nous sommes convaincus que le potentiel économique des villes secondaires est encore largement sous-exploité au Mali. Le PACUM est, à notre avis, une expérience novatrice de coopération multi et bilatérale autour d’une démarche conjointe de renforcement des capacités des acteurs des communes urbaines du Mali », a indiqué Thomas Greminger. Il a salué l’effort du gouvernement dans les résultats positifs atteints par le PACUM, le gouvernement qui a fait de la promotion des villes secondaires un enjeu fondamental pour le développement du pays.
Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Dramane Dembélé, a rappelé que le PACUM est une initiative du gouvernement bénéficiant de l’appui technique et financier de la coopération suisse et de la Banque mondiale. Il a été lancé en 2012, pour une durée de mise en œuvre de 6 ans. Jusqu’à sa revue à mi-parcours en juin 2015, il couvrait le district de Bamako et les communes urbaines de Kayes, Sikasso, Koutiala, Ségou, Mopti et Tombouctou. « Des résultats alors engrangés, la revue à mi-parcours a retenu l’intégration de nouvelles villes au processus de mise en œuvre du projet. C’est à cet effet que furent retenues les villes de Kita, Niono, Koulikoro, Bougouni, Bla, Bandiagara et Gao », a précisé Dramane Dembélé qui a lancé un appel pressant à la population de Bougouni, et singulièrement aux autorités communales, pour qu’elles assurent au projet l’engagement et l’accompagnement nécessaires à sa totale réussite, à savoir le développement harmonieux de Bougouni. Il a rappelé, aux uns et aux autres, leur devoir citoyen d’acquittement des impôts, taxes et autres redevances indispensables à la mairie pour faire face aux besoins d’investissement identifiés avec eux.
Yaya Togola a assuré que toute la commune de Bougouni adhérait au PACUM et accompagnait sa mise en œuvre de toute son énergie. L’édile a ensuite remercié les partenaires pour la dotation annuelle et l’accompagnement constant dont bénéficie le cercle de Bougouni.
Abdoul Karim COULIBALY
Source : L’ Essor