Autant faire entrer le loup dans la bergerie que de nommer Nina Walett Intallou, âme damnée du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), à la 1re vice-présidence de la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR), un instrument censé aider le Mali à panser les plaies béantes de la crise multidimensionnelle qu’il a connue.
Saboteuse de l’unité malienne, l’apport de la nouvelle promue à la CVJR pourrait être négligeable pour ne pas dire néfaste au travail serein et impartial de la Commission. La chercheuse d’aiguille qu’elle est devenue a d’ores et déjà le pied sur elle.
Comment quelqu’un qui a divisé les gens, qui a menti, qui a poussé à la roue le viol et la destruction de biens publics et privés peut-il sincèrement dire la vérité, recoudre le tissu qu’il a déchiré, jeté l’opprobre sur le coupable qu’il a soutenu ?
Cette décision pour le moins hardie des plus hautes autorités maliennes peut être ressentie comme une insulte à la mémoire des soldats assassinés à Aguelhok en janvier 2012 par la horde de terroristes encouragés par l’égérie du MNLA.
Cette nomination peut être perçue comme la preuve de la négation du martyre de millions de personnes réfugiées et déplacées internes du fait du conflit ; de la diminution de la portée de la résistance à cette « guerre » insensée au nom de la République fantomatique de l’Azawad.
Nina Walett Intallou n’avait de cesse d’attiser le feu de la partition de la nation malienne dont les conséquences immédiates furent l’abandon des zones de conflit par des populations autochtones et la résistance patriotique d’autres.
En compagnie de Zakyatou Walett Halatine (ancien ministre de l’Artisanat et du Tourisme sous le président Alpha Oumar Konaré), d’Hama Ag Mahmoud (ex-ministre de la Fonction publique du temps du général Moussa Traoré), Nina Walett Intallou s’était employée à opposer les gens du Nord et du Sud, à dresser les ethnies les unes contre les autres, à faire l’apologie du crime et à soutenir des contrevérités sur les prétendus mauvais traitements infligés aux Touaregs au Mali.
D’où vient que cette ennemie jurée de la patrie malienne retrouve la virginité qui lui permet de parler au nom de notre pays réunifié et qui a envie de compter de nouveau dans le concert des nations qui se respectent après avoir pansé ses blessures ?
S’il s’agissait nécessairement de nommer à ce poste une représentante du Nord, les gouvernants pouvaient trouver mieux que cette Nina Walett, trop proche par exemple d’un certain « colonel » Mohamed Ag Najim, complaisamment appelé chef d’état-major du MNLA, mais qui est en réalité un terroriste de la pire espèce, un tueur à gage qui devra susciter la curiosité de la Cour pénale internationale.
Bref, la société civile du Nord regorge de personnalités féminines irréprochables et plus soucieuses du Mali que cette assoiffée de sang de Nina Walett Intallou.
- M. T.
Source: leschos