Au moment où l’État malien fait des efforts pour venir en aide aux entreprises, afin qu’elles maintiennent leurs travailleurs en cette période de la Covid – 19, certaines entreprises de surcroît les hôtels cherchent à se débarrasser de leurs travailleurs et de façon arbitraire en violation des textes régissant le travail en République du Mali et avec la complicité des cadres indélicats de l’administration malienne. C’est le cas de l’hôtel El Farouk et Amitié de Bamako où l’actuel gestionnaire le Groupe tunisien GARANADA veut mettre au chômage environ 100 chefs de famille du côté de l’hôtel El Farouk et 109 du côté de l’hôtel Amitié en violation des règles en la matière, mais avec la complicité de certains cadres nationaux malhonnêtes de l’inspection du travail, qui sont sur le point de sacrifier leurs compatriotes moyennant des sommes importantes si rien n’est fait.
Selon des sources proches du dossier de licenciement, certains cadres de l’inspection du travail auraient perçu des sommes importantes pour faciliter la mise au chômage d’environ 209 chefs de familles.
Selon les faits, depuis les premières heures de la gestion du groupe tunisien GARANADA en lieu et place du gouvernement Libyen il y’a de cela quelques mois et bien avant l’apparition des premiers cas de la COVID- 19 au Mali, en mars dernier, le PDG du Groupe Jamel et son représentant au Mali Karim Debeche n’ont pas caché leur désamour envers les travailleurs maliens des dits hôtels. Comme preuve lors de sa prise de service le PDG du Groupe Jamel n’a pas manqué de répéter à certains travailleurs « j’ai beaucoup d’argent, Je n’ai peur de rien et je vais vous chasser d’ici », nous a-t-on dit. Comme si le Mali n’est pas un pays de droit où on peut se débarrasser d’un travailleur comme une chemise.
Pour masquer son plan, le Groupe à travers son PDG a d’abord fait croire aux travailleurs qu’il va rénover les dits hôtels, afin d’attirer plus de clients pour augmenter son chiffre d’affaires au grand bonheur de tous. Il a commencé par arrêter toutes les activités surtout au niveau de l’hôtel El Farouk et mettre au chômage technique des travailleurs durant des mois. Mais hélas, depuis cette date rien n’est fait dans le cadre de la rénovation toujours au niveau de l’hôtel El Farouk au même moment il aurait corrompu certains cadres de l’inspection du travail pour qu’au retour du chômage technique, les travailleurs soient surpris de la décision de licenciement et ne puissent rien faire comme recours pour annuler la décision. D’ailleurs c’est ce qui a été fait. Malgré la combativité du syndicat et la maîtrise du dossier de son avocat, tout porte à croire que le coup est déjà parti, même si la décision tarde à venir du côté de l’inspection du travail. En tant que professionnel du désordre et du chaos, le nommé Jamel, PDG du groupe GARANADA a mis dos à dos les syndicats des dits hôtels pour éviter toute unification pour un combat commun. Pire encore, du côté de l’hôtel Amitié, il a divisé les travailleurs et les membres du syndicat en mettant les moins influents au chômage technique et sur la liste des personnes qui doivent être licenciées. Par contre de l’autre côté, le licenciement concerne tous les travailleurs comme s’ils n’appartiennent pas au même groupe tunisien GARANADA.
En tous cas, si les autorités maliennes, en premier le ministère du Travail et de la Fonction Publique, les centrales syndicales et le patronat n’interviennent pas vite pour faire raisonner le patron du Garanada que le Mali est un Etat de droit, la liste des chômeurs, des aigris sociaux et autres serait élargie. En plus des sit-in les syndicats et leurs avocats seront bientôt devant la presse pour dénoncer cette pratique. Pour l’heure notre tentative pour entrer en contact avec les autres parties est restée vaine.
Affaire à suivre…
AMT