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Grève des syndicats de l’éducation : LES PRÉCISIONS DU MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE

Le ministre de l’Education nationale, le Pr Abinou Témé, a fait le point des négociations entre le gouvernement et les syndicats des enseignants grévistes. C’était à l’occasion d’un point de presse tenu dans les locaux de son département mercredi.
Le ministre Témé a tenu à faire cette mise au point suite à la énième grève déclenchée par les huit syndicats du 15 octobre 2016. Cette fois-ci, l’arrêt de travail est prévu pour durer 15 jours à compter du lundi 11 mars dernier.

Le Pr Abinou Témé est revenu sur les 10 points de revendications et a précisé que 3 points font l’objet de désaccord et un d’accord partiel. L’octroi d’une prime de logement, la relecture immédiate du décret n° 529/P-RM du 21 juin 2013 portant allocation d’indemnités au personnel chargé des examens et concours professionnels en ses articles 1,2 et 3 et l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat sont les 3 points de désaccord qui tiennent à coeur les grévistes.
Le ministre de l’Education nationale a précisé que les syndicats de l’éducation exige 150.000 Fcfa pour la catégorie A, 125.000 Fcfa pour la catégorie B et 100.000 Fcfa pour la catégorie C comme prime de documentation. Selon lui, les enseignants du secondaire et du fondamental n’ont pas droit à la prime de documentation. «Cette prime est allouée aux enseignants chercheurs de l’enseignement supérieur pour leur permettre d’effectuer des travaux scientifiques et de recherche dans le cadre de leur hiérarchisation qui est liée à des publications. C’est pourquoi, l’Etat a octroyé une prime mensuelle de 17.000 Fcfa pour les recherches», a expliqué le Pr Témé.
Pour ce qui concerne les enseignants du fondamental et du secondaire, la hiérarchisation du personnel s’effectue à travers des contrôles pédagogiques, a ajouté le ministre de l’Education nationale qui reconnait que les enseignants du fondamental et du secondaire font des recherches aussi dans le cadre de la préparation de leurs leçons. Il est d’avis que ceux-ci doivent être mis dans de bonnes conditions travail si les moyens de l’Etat le permettent. Il a préconisé l’allocation d’une indemnité forfaitaire annuelle dont il faut faire l’évaluation financière. « Cette mesure pourrait être accompagnée par le renforcement des bibliothèques scolaires afin de leur permettre de documenter les préparations des cours et du renforcement des contrôles pédagogiques», a indiqué le ministre Témé qui a ajouté que ses propositions ont été acceptées par le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga. L’incidence financière s’élève à 2,9 milliards de Fcfa par an.
Les enseignants grévistes réclament aussi 100.000 Fcfa pour la catégorie A, 75.000 pour la catégorie B et 50.000 Fcfa pour la catégorie C comme prime de logement. Selon le ministre Témé, les enseignants bénéficient déjà des primes de logement. L’état actuel des finances ne permet pas au gouvernement de majorer ces primes de logement, a-t-il expliqué. «Et si nous majorons les primes de logement chez les enseignants, nous serons obligés de majorer chez les autres corps», a-t-il fait remarquer.
Les grévistes demandent également la hausse des indemnités liées aux examens. Il s’agit des frais de surveillance à 15.000 Fcfa, de correction des copies du secondaire à 1.500 Fcfa, du fondamental à 1.250 Fcfa. Et l’octroi de 100.000 Fcfa comme indemnités au président du Centre secondaire et 75.000 Fcfa au président du Centre fondamental.
Dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des enseignants, le gouvernement a accepté de leur faciliter l’accès au logement. Sur un tout autre plan, le Pr Témé a révélé qu’un arrêté est en cours d’élaboration pour que le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation mette à la disposition du département de l’Education des fonctionnaires des collectivités.
Le ministre de l’Education nationale a confirmé que les salaires des grévistes pour le mois de février ont été bloqués pour pouvoir identifier les jours «séchés» afin de les calculer et opérer des retenues.
«C’est un devoir d’édifier nos compatriotes sur les efforts consentis par le gouvernement en matière de gestion des doléances. Je soutiens que le gouvernement a fourni beaucoup d’efforts. Oui l’école est une priorité. Mais pour pouvoir étudier, il faut être en sécurité. Nous sommes en temps de crise. Et l’Etat est sur plusieurs fronts. Nous voulons qu’en bons citoyens, les enseignants nous comprennent. Le budget d’Etat ne peut pas supporter leurs demandes», a conclu le ministre de l’Education nationale.

Sidi Y. WAGUé

L’Essor

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