Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

GOUVERNEMENT : MOHAMED ALI AG IBRAHIM PERD LA CONFIANCE DES INDUSTRIELS MALIENS !

Les espoirs placés en Mohamed Ali Ag Ibrahim à la création du Ministère du Développement Industriel, département qu’il pilote depuis, sont aujourd’hui déçus, tant l’homme a une vision limitée de la chose qu’il croit qu’il suffit de faire des actions tape-à-l’œil ou se fendre de gros discours pour voir les défis de l’industrialisation de notre pays relevés !

Les missions dévolues au Ministère du Développement Industriel sont pourtant claires : créer un environnement à la promotion des industries ; suivre les unités industrielles et mettre en œuvre les actions ou stratégies de renforcement de leur compétitivité et de leur contribution au développement économique et social du pays ; élaborer et contrôler l’application des règles en matière d’implantation et d’exploitation des industries ; aménager des zones industrielles ; promouvoir et développer la propriété industrielle ; élaborer et contrôler l’application des normes de qualité dans la fabrication des produits industriels.

Si la question de l’industrie est très complexe dans des pays comme le nôtre, compte tenu de plusieurs facteurs endogènes et exogènes, il y a que le ministre Mohamed Ali Ag Ibrahim, s’il avait su aller avec les acteurs du secteur, était bien parti pour se faire un nom avec l’outil révolutionnaire élaboré et mis à disposition de l’Etat par l’Organisation Patronale des Industriels du Mali, à savoir « Le Livre Blanc de l’Industrie au Mali ». Mais au lieu de cela, le ministre perroquet préfère s’adonner à son petit favori : divaguer entre propos inutiles et actions tapageuses, avec pour finalité de mener le Président IBK en bateau, convaincu que ce dernier n’aime en fait que ceux qui font des tapages par-ci, par-là !

Lors d’une de ses sorties, il se faisait des glorioles en arguant que certains ambassadeurs étaient jaloux du fait qu’il ait fait la promotion du président turc lors de la visite que ce dernier a effectuée au Mali à travers les affiches fantaisistes assorties de slogans creux avec lesquelles il avait inondé tout Bamako ! Dire que ce monsieur n’a pas encore compris que les enjeux de l’industrialisation, c’est ici au Mali, et non dans des publicités gratuites pour IBK ou pour un quelconque président… Pourtant, le Livre Blanc de l’Organisation patronale des industriels du Mali constitue déjà un très bon chantier, comme qui dirait, puisque contenant le diagnostic des problèmes et des contraintes du secteur industriel, avec à la clé propositions de solutions concrètes !

Dédié pour le développement économique solide, créateur de richesses et d’emplois au Mali, Livre Blanc de l’OPI a été produit après de sérieuses études menées par des experts. Il contient 24 mesures pour relancer l’industrie malienne. Il part d’un ensemble de constats de la situation de l’industrie malienne, avant de décliner la vision stratégique qui a conduit à la formulation des 24 mesures préconisées, non sans lister les différentes filières porteuses pour l’industrie nationale. De mépris en mépris face aux préoccupations des acteurs du secteur, le ministre a quasiment perdu la confiance de ces derniers qui en désormais assez de ses « boucan » ! Et selon un confère de la place, au moment où on s’attendait à des réponses concrètes aux préoccupations des industriels, « le ministre sort de sa boîte à rêver un Salon international de l’industrie.

Que peut bien régler ce salon alors que, entre autres obstacles au développement industriel, des questions persistent comme celles relatives aux infrastructures, aux zones industrielles, à l’environnement des affaires, aux contraintes liées à la continentalité du Mali et à la réglementation sous régionale et régionale défavorables aux pays de l’hinterland comme le Mali, en plus de la criarde question énergétique » ? Mais au fait, que vaut ce salon ?

Il s’agit, selon le ministre bavard, de faire découvrir aux investisseurs étrangers les multiples potentialités maliennes et leur ouvrir les portes de l’industrie nationale. Il doit permettre aussi aux participants de découvrir le cadre juridique et réglementaire favorable à la pratique des affaires au Mali. A l’entendre disserter sur ce salon, on a comme l’impression que les industriels maliens évoluent au meilleurs des mondes au Mali et ne rencontrent au problème, quand-bien même l’élément de base qu’est l’énergie fait défaut ! Puisque le ministre Mohamed Ali Ag Ibrahim a perdu la confiance de ceux pour lesquels sont département a été créé, IBK doit le démettre de ses fonctions, s’il espère avoir le quitus des industriels maliens au cas où il serait intéressé pour un second mandat, rien de ce que lui-même a pu promettre aux acteurs du secteur n’ayant été véritablement concrétisé ! Son ministre, comme disait l’autre, s’étant « Au fil des jours, révélé être un théoricien, voire un piètre rhétoricien qui se gausse de formules sophistes, comme pour opposer des mots aux maux » !

Adama S. DIALLO

 

Source: Nouvel Horizon

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance