La section syndicale de la justice va bientôt aller en grève de 120 heures. Elle vient de déposer sur la table du ministre un préavis de grève, qui prend effet, le mardi 8 mai prochain. Si ce mot d’ordre est maintenu, ça sera la troisième fois que ce syndicat se retrouve dans la rue.
Après à l’échec des négociations entre le gouvernement et le syndicat dirigé par Issa Sékou Sidibé, respectivement le 24 février 2017, le 23 mars 2017, et le 8 mai 2017, sur les 11 points de revendication, la section syndicale de la justice revient en charge pour déposer sur la table du ministre de la justice, un préavis de grève de 120 heures, qui débutera le 8 mai prochain. Cette grève fait suite à la non-satisfaction des 11 points de revendications inscrits dans les relevés de conclusions issues du dialogue national signées par le Ministre de la Justice et des Droits de l’homme de l’époque.
Ces revendications portent entre autres sur : l’octroi d’une indemnité de participation à la judicature aux personnels de la justice ; la revalorisation du taux de prime de risque pour les personnels de la justice ; la création d’une direction des ressources humaines (DRH) conformément à l’esprit de l’ordonnance 09-009/PRM du 4 mars 2009 ; l’adoption des textes portant création des services pénitentiaires d’insertion et de protection. Parmi les revendications figurent l’adoption des textes portant création su service social de la justice, des services sociaux spécialisés auprès des tribunaux et des établissements pénitentiaires ; l’octroi du crédit de fonctionnement à travers la création d’une ligne budgétaire en faveur des services sociaux spécialisés des tribunaux et établissements pénitentiaires.
Comme autres revendications, on note : l’ouverture du bureau de l’enfance et sa dotation en moyens adéquats de fonctionnement et la nomination des délégués à la protection de l’enfance, l’octroi d’une indemnité de sujétion à la permanence et de garde aux personnels de santé des établissements pénitentiaires et l’octroi d’une indemnité de sujétion aux archivistes et bibliothécaires servant dans le secteur de la justice. Face à la non-satisfaction de ces doléances, les membres de la section syndicale de la Justice, composé du plus grand nombre des travailleurs du secteur de la justice, notamment, les travailleurs sociaux, les agents de santé, les bibliothécaires, les archivistes, les secrétaires, les plantons, les financiers, les statisticiens, les planificateurs… seront dans la rue pour manifester leur mécontentement, si d’ici le 8 mai un accord n’a pas été trouvé.
A signaler que les magistrats, les greffiers et les surveillants de prisons ne seront pas concernés par cette grève, puisqu’ils ne font pas partir du syndicat.
Affaire à suivre !!!
Fousseyni SISSOKO
Source: Nouvel Horizon