À titre de rappel l’Assemblée générale extraordinaire de la CAFO s’est tenue le 30 décembre 2017 au Mémorial Modibo Kéïta à l’issue de laquelle un nouveau bureau a été mis en place pilotée par la nouvelle présidente Oulématou Sow. En effet, ce sont les résolutions de cette assemblée qui ont fait l’objet d’assignation en justice par son adversaireFatoumata Cissoko, 1resecrétaire générale aux finances de l’ancien bureau dont le mandat est échu depuis 2012. Mécontente du résultat de l’assemblée générale extraordinaire, cette dernière a saisi le tribunal de la grande instance de la commune III aux fins d’annulation des résolutions de l’assemblée du 30 décembre 2017, mais le jugement l’a déclaré irrecevable pour défaut de qualité. Une seconde fois, Fatoumata Sissoko a relevé appel contre le jugement sus visé. Par la suite, la cour d’appel a signifié des irrégularités imputables à l’assemblée générale extraordinaire alors que conformément aux textes de la CAFO, toutes les représentations des régions, des cercles du Mali et les communes du Mali y étaient. Aussi, la Cour suprême après délibération a validé cette assemblée générale extraordinaire et dorénavant Oulématou Sow est présidente de la Coordination des Associations et ONG féminines du Mali (CAFO).
Ces adeptes très contentes se sont mobilisées pour aller assister à cette conférence de presse en soutenant leur nouvelle présidente. Pour Koto Traoré, l’avocat du camp de Oulématou Traoré, est très ravi d’accompagner les femmes durant cette période de crise ; la justice a donné raison à Oulématou Sow. Me Traoré a invité les femmes de se réunir pour sauvegarder leur institution.
Selon la nouvelle présidente de la CAFO Oulématou Sow, le nouveau bureau œuvrera pour que la CAFO, dans l’ensemble des régions du Mali puisse fonctionner de façon démocratique, transparente et inclusive. La présidente Sow continue en disant que la CAFO jouera de catalyseur pour les organisations féminines en les aidant à mieux fonctionner, à renforcer leurs capacités, à mutualiser leurs efforts et atteindre des résultats qu’elles n’auraient pas pu atteindre seule. « La CAFO sera également l’instrument pour interagir plus efficacement avec les autorités que ce soit au niveau national, régional, local et communal. Elle fera tout pour assurer une gouvernance plus démocratique », affirma-t-elle, avant de rajouter que la mission de la femme au Mali est de jeter les bases des changements qui devront se poursuivre dans la durée et qui visent à améliorer l’organisation afin de garantir une meilleure prise en compte des préoccupations des femmes du Mali et une meilleure implication dans les différents processus destinés à définir l’avenir du pays et à gérer les quotidiens. Pour accomplir cette mission, la présidente Oumou Sow a exposé ses actions sur six (6) axes prioritaires :
-Une réorganisation de la CAFO pour plus d’enracinement de sa gouvernance à travers le renforcement de la communication entre membres et leaders ;
-un programme d’accompagnement des organisations et ONG féminines à travers toutes les régions du Mali ;
-un vaste programme de promotion, de protection et de suivi des femmes du Mali ;
-un programme ambitieux sur les droits et devoirs des femmes avec une emphase sur les violences basées sur le genre (VBG) ;
-la mise en place de plateformes sectorielles au niveau national pour coordonner l’action des organisations féminines et la participation des femmes aux processus électoraux et à la gestion de la crise à travers notamment la pleine participation.
Enfin, la présidente de la CAFO Oulématou Sow rassure les femmes du Mali qu’elle fera tout son possible pour rehausser cette structure qui parle à leur nom.
LE COMBAT