L’Association culturelle Djiriba a lancé, le 4 juillet dernier, la 3e édition du Festival de cinéma Bamako (Fêrêba) à la faveur d’une cérémonie tenue au siège de l’Association sis à Baco-Djicoroni Aci. Les réalisateurs ont jusqu’au 25 septembre 2020 pour postuler à cette 3e édition qui se tiendra du 3 octobre au 3 novembre 2020.
Malgré un manque criard de financement, le 7e art connait une explosion fulgurante ces dernières années, grâce à des hommes et femmes qui s’y consacrent à travers des initiatives de promotion de cet art. Ainsi, l’Association culturelle Djiriba (Acd) ne reste en marge de cette mission. Dans l’objectif de promouvoir la production cinématographique de qualité et de contribuer au renforcement de la sécurité dans notre pays, l’Acd lance son appel à candidatures de la 3e édition du Festival du cinéma Bamako, Fêrêba, qui se tiendra du3 octobre au novembre 2020.
Cet espace de compétition des œuvres cinématographiques entre les jeunes réalisateurs s’inscrit dans le registre des activités culturelles du Mali, depuis l’organisation de la 1ère édition en juin 2018 à Bamako. “Le Festival du cinéma Bamako Fêrêba vient remédier à un déficit de créneaux de promotion et d’encouragement des jeunes réalisateurs d’une part et de créer les conditions aux professionnels du cinéma de pouvoir partager leurs expériences avec la nouvelle génération et de leur public d’autre part”, explique Nouhoum Diakité, président de l’association Djiriba. Ce festival, à l’en croire, permettra aux réalisateurs de se perfectionner à travers les critiques, suggestions, recommandations et soutiens de l’équipe d’organisateurs et de ses partenaires, composée notamment de cinéastes d’expérimentés.
Les organisateurs ont choisi le thème de cette 3e édition en fonction de la situation sécuritaire de notre pays. La chance est, en effet, donnée aux réalisateurs de proposer un film, chacun sur le thème : “Le devoir de la jeunesse dans la lutte contre l’insécurité au Mali”. Il s’agit d’interpeler les jeunes à jouer leur devoir de bon citoyen avant de réclamer leurs droits et que les jeunes sachent qu’ils ont un rôle très important à jouer dans le retour de la stabilité au Mali.
En plus de ce thème central, des sous-thèmes sont également proposés pour “faciliter le travail des jeunes réalisateurs”. Ce sont : l’insécurité sanitaire, l’insécurité socio-politique et l’insécurité économique. “Les films doivent retracer des approches de solution à ce fléau qui est le premier souci de tous les Maliens aujourd’hui. Ses conséquences, des pistes de solution et surtout des messages de sensibilisation sont des angles à prioriser”, explique le président Diakité, qui précise que le chaque réalisateur sera libre de traiter soit le thème central ou se limiter à un des sous-thèmes cités plus haut. Les films ne doivent pas dépasser une durée de 7 à 13 minutes.
Ouvert depuis le 4 juillet dernier, le dépôt des dossiers de candidatures se poursuivra au siège de l’Acd, sis à Baco-Djicoroni jusqu’au 25septembre. Un jury composé de trois membres et présidé par le très respecté Hamadoun Kassogué sélectionnera les quatorze meilleurs qui seront projetés lors du festival.
Youssouf KONE