Pour contraindre la société minière Endevour à investir dans le développement local, une bonne partie de la jeunesse de Kiniéba sur pied de guerre.
Révoltée contre la société minière Endevour pour sa gestion, la jeunesse du cercle de Kéniéba notamment les villages de Segala et Sitakily est sur pied de guerre.
Depuis quelques semaines, elle multiple réunions et actions pour attaquer sur le plan légale une société qui se soucie peu du développement de la localité.
Pour la jeunesse de cette zone aurifère, la mine est loin de combler les attentes des populations. En plus du fait qu’elle a limité ses recrutements au niveau local, la société Endevour finance peu les activités locales. Des raisons suffisantes d’alerter sur le pouvoir public à s’investir afin que la mine puisse respecter son cahier de charge. Au nombre de celui-ci, le manque de cadre de concertation avec les notabilités et les collectivités. Pis, la jeunesse reproche à la mine son eternel changement de gestionnaire et que dans la pratique ce sont les mêmes personnes qui reviennent à la charge.
De sa création à nos jours, la mine d’or a connu plusieurs gestionnaires et à chaque fois qu’elle ne parvient pas à satisfaire les doléances de la population, elle change de mains. Hier c’était Avion Gold, aujourd’hui, c’est Endevour. Dans ce jeu de dupe, le nom de la directrice du bureau de Bamako, Maiga Aichata Koné, l’épouse de l’ancien candidat à présidentielle de 2013, Alhousseini Abba Maiga revient dans les débats. De ce fait, l’on croit dur comme fer ici qu’elle est dans une logique de se venger de la jeunesse de la contrée qui avait refusé de s’engager politiquement en faveur de son mari.
Pour montrer sa détermination, une pétition en cours afin d’impliquer la diaspora de l’ensemble du cercle de Keniéba. Et à l’annonce de cette révolte, les complices de la société à savoir des maires de la localité tentent de calmer les ardeurs de la jeunesse sans succès.
Nous reviendrons dans les prochaines éditions !
Djibril Traoré
source : La Siréne