Soucieux du bon déroulement des examens de fin d’année scolaire au Mali, le ministre de l’Education Nationale, Kénékouo dit Barthélémy Togo, est déjà à pied d’œuvre pour tenter de moraliser les examens, en rencontrant les partenaires impliqués dans la gestion de l’école: administrateurs scolaires, enseignants, parents d’élèves, partenaires sociaux de l’école malienne, syndicats, Associations de Parents d’Elèves, etc.
Il s’agit donc pour le département en charge de l’Education Nationale de les informer des problèmes rencontrés au niveau de la gestion des examens et de rechercher avec eux les solutions que l’on pourra préconiser en vue de les résoudre.
Concernant la fuite des sujets et les fraudes à l’examen, le ministre a recommandé aux partenaires impliqués dans la gestion scolaire de prendre le taureau par les cornes, pour qu’il n’y ait pas de fuite de sujets et de fraudes lors des examens, car ce phénomène compromet l’avenir de nos enfants.
Autrement dit, il ne s’agira que d’une fausse réussite pour les candidats à l’examen. Cela pourrait avoir comme conséquence désastreuse de ne pas être capable de poursuivre des études au niveau du cycle secondaire ou supéreur.
Pour les parents, ils auront consenti inutilement des sacrifices materiels et financiers sans tirer un bénéfice de leurs investissements, ni pour eux-mêmes, ni pour leurs enfants.
S’agissant du système éducatif, il sera décrédibilisé, dévalorisé aux yeux de la population et de nos partenaires, car les rendements internes et externes seront négatifs.
Pour le pays, au plan national sous-régional et international, ce ne serait que la dégradation de son image. Des conséquences néfastes, comme le manque de ressources humaines compétentes mettront le secteur privé dans l’obligation de faire appel aux étrangers. Toutes ces raisons doivent nous amener à réfléchir et à rechercher des voies et moyens pour éradiquer la fuite et la fraude lors de nos examens et à nous impliquer dans la lutte contre ces fléaux.
Il est à rappeler aussi que toutes les dispositions sont prises au niveau des textes pour éviter la fuite et la fraude au niveau des centres. En outre, des dispositions pratiques doivent être prises par les acteurs et les partenaires si nous voulons obtenir des examens crédibles et transparents.
Ainsi, il s’agira pour les administrateurs scolaires d’assurer la sécurisation des sujets, de faire un choix judicieux du personnel en charge des examens à tous les niveaux: Président, Vice Président, Secrétaire, Surveillants, membres des secrétariats et des commissions de correction et de ne pas hésiter à prendre des sanctions contre les fraudeurs.
Au niveau des centres d’examen, faire en sorte que ce soit exclusivement le personnel en charge des examens qui soit Président, Vice-président, Surveillant. Le personnel en charge de la sécurité doit être à la porte et autour du centre pour empêcher des personnes extérieures d’entrer dans l’enceinte.
Les parents d’élèves, quant à eux, doivent respecter les consignes par rapport à la tenue, à la pièce d’identité, aux documents et au téléphone portable et s’interdire à eux-mêmes de se rendre dans la périphérie du centre d’examen.
Le ministre Barthélémy Togo ne s’est pas limité en si bon chemin. Il a entamé une série de rencontres d’information et de sensibilisation avec les acteurs et les partenaires de l’école au niveau des Académies d’enseignement.
L’objectif principal est de renforcer les capacités des responsables des services déconcentrés et décentralisés, dont les DAE, les DCAP, les Conseil de cercle, les Assemblées régionales, autrement dit tous les partenaires et acteurs de l’école.
C’est pourquoi il s’est déjà rendu à Nioro, Kayes et Kita et poursuivra par Bougouni, Sikasso, Koutiala, San, Mopti, Douentza, Ségou, Dioila et Koulikoro durant tout le long du mois d’avril.
Le ministre retournera ensuite à Bamako pour se rendre dans à les AE de Bamako Rive droite et Rive gauche du 25 au 27 avril 2016, avant de se rendre, du 1er au 3 mai, dans les régions de Tombouctou et de Gao.
Telle est la synthèse des documents de moralisation des examens de fin d’année scolaire élaborés par le ministère de l’Education Nationale.
Adama Bamba
Source: 22 Septembre