Bamako, la vitrine et capitale de Mali, qui accueille les hôtes de marque venant de l’étranger, est dépourvue de tout système de transport urbain digne de ce nom. Les SOTRAMA sales aux apprentis chauffeurs impolis et arrogants et des taxis aux chauffeurs spéculateurs, sont les principaux moyens de transport. Les autorités politiques et administratives manquent, d’une manière criarde, de vision politique pour doter Bamako de bus modernes et confortables.
A l’instar des autres capitales de la sous- région, nos autorités devraient chercher à doter Bamako d’un système de transport moderne et confortable. Mais hélas ! Le manque de vision politique de nos autorités fait que les populations, pour se déplacer, sont laissées à la merci des Sotrama sales avec de apprentis chauffeurs indisciplinés et arrogants et des taximen spéculateurs. Les différentes compagnies, tant étatiques que privées qui se sont engagées dans le secteur avec des bus modernes et confortables, ont toutes échoué.
Elles n’ont bénéficié d’aucun appui de l’état. Contrairement à une mauvaise gestion ou à un amateurisme, les promoteurs dénoncent une indifférence criarde du gouvernement vis-à vis du transport urbain. Pour eux, le transport urbain est un service social et doit être une priorité du gouvernement qui doit subventionner le carburant pour les compagnies de transport, en luttant contre la concurrence déloyale, les tracasseries routières et surtout l’amélioration de l’état des routes.
De 1992 à nos jours, par manque de volonté politique, toutes les compagnies qui se sont engagées dans le transport urbain avec des cars modernes et confortables ont échoué. Il s’agit de TABABUS, BAMABUS, Diéma Transports, Banimonotiè, Diarra Transport, Bani Transport.
La seule compagnie qui a un peu résisté est Bani Transport qui, malgré les difficultés, a encore quelques cars dans la circulation urbaine. En plus du désengagement de l’état de ce secteur, un autre fait important à signaler est que les populations sont réfractaires à l’augmentation des prix de transport. Or pour avoir un transport moderne et confortable digne de ce nom, il faut obligatoirement mettre le prix. Mieux, les tarifs des transports évoluent selon l’évolution des prix du carburant.
Avec l’essor actuel de Bamako, il est temps que nos autorités pensent à la doter d’un système de transport moderne et confortable digne de ce nom.
A.T.D
Source: La Révélation