Les associations et mouvements armés pro-gouvernement malien ont annoncé samedi un début de retrait de la localité malienne d’Anéfis, située à une centaine de kilomètres au sud de Kidal. C’était une position de la rébellion, prise il y a environ trois semaines par le Gatia (groupe d’autodéfense des Touaregs Imerades et alliés). Depuis, les rebelles ont suspendu leur participation du processus de paix, en signe de protestation.
Dans un communiqué, la plateforme constituée d’associations et de mouvements armés et pro-gouvernementaux décide d’entamer à partir de ce samedi son retrait de la localité d’Anéfis. Elle annonce avoir pris en compte la demande du président malien Ibrahim Boubacar Keïta et les exigences formulées par la médiation internationale.
Mais dans le même communiqué, la plateforme affirme qu’elle reste extrêmement soucieuse de la sécurité des populations et comme si en fait elle avait une autre revendication, elle évoque le principe de la libre circulation des biens et des personnes dans la région de Kidal. La précision est de taille, Kidal est aux mains des rebelles touaregs et il s’agit pour les groupes touaregs alliés de Bamako de dire : nous sommes nous aussi originaires de Kidal. Nous voulons pouvoir nous rendre sur place.
Par ailleurs, posant indirectement le problème des rapports entre les différentes communautés du Nord, les associations et mouvements armés pro-gouvernementaux demandent à être consultés à l’avenir sur tout ce qui touche les populations du Nord. En attendant, ce dimanche, tous les regards seront tournés vers Anéfis pour voir si le début du retrait des groupes armés est effectif sur le terrain.
Source: RFI