Après avoir mordu la poussière devant le Tribunal du travail, le Libanais Hussein Ayad veut à tout prix gagner devant la Cour d’appel de Bamako. Car, le Tribunal du travail dans son jugement n°214 du 2 octobre 2017, a donné raison aux frères Sylla auxquels il est opposé non seulement sur la forme mais aussi sur le fond du dossier.
Le Tribunal du travail dans son jugement n°214 du 2 octobre 2017 a reçu en la forme la demande des frères Sylla (T et S), au fond, déclaré leur action régulière et bien fondée, et condamné la société Compagnie import-export (CIE-Mali) d’Hussein Ayad à leur payer des droits et dommages-intérêts.
Le Libanais Hussein Ayad se sentant humilié en perdant devant le Tribunal du travail, veut par tous les moyens (financiers et relationnels) gagner devant la Cour d’appel de Bamako. Selon certaines indiscrétions, il mise sur deux choses pour réussir son plan machiavélique. Un, il a avoué à certaines personnes qu’il a contacté son ami de tout le temps, il parle d’Issiaka Sidibé qu’il appelle affectueusement Isaak le président de l’Assemblée nationale pour qu’il lui vienne en aide. De deux, il mise aussi sur son coffre-fort et un de ses amis libanais pour que celui-ci s’occupe du côté financier. Ayad a également envoyé des émissaires voir un de ses vieux amis, très proche de la famille présidentielle dont nous tairons le nom pour le moment.
Qui aurait imaginé qu’un député, à plus forte raison le président d’une institution comme l’Assemblée nationale et un proche de la famille présidentielle seraient capables de piétiner deux des enfants dignes du pays au profit d’un Libanais sans scrupule, cruel, sans pitié, qui ne mérite aucun respect ni considération ?
Parce que ce Libanais, on se le rappelle, avait fui de 2014 à 2017 la Mali pour s’installer en Mauritanie en laissant derrière lui ses deux employés, les deux frères Sylla sans aucun moyen financier à leur portée à Bamako.
Dans sa fuite, on se le rappelle encore, le chef d’entreprise Ayad, avait au compte de sa société des dizaines d’impôts impayés et un prêt non remboursé d’à peu près 100 millions de F CFA contracté auprès d’Ecobank Mali qui s’impatientait qu’il arrive à Bamako pour le mettre en prison.
Nous savons très bien que Ayad a fait appel devant la Cour d’appel de manière pas orthodoxe grâce à l’appui de ses amis que nous avons cités plus en haut. Alors, qui aurait aussi croire que sous le régime du président Ibrahim Boubacar Kéita, deux Maliens seraient de cette façon malmenés par un étranger sur le sol malien avec la complicité de leurs compatriotes au vu et au su des autorités judiciaires ?
Les frères Sylla, approchés par certains activistes et chroniqueurs, comptent organiser une grande marche de dénonciation et d’indignation dont l’itinéraire sera dévoilé le moment venu ici à Bamako pour dénoncer cette situation impossible à gober par un Malien digne de ce nom.
Les frères Sylla croient en la justice de leur pays, ils ne veulent pas se faire justice eux-mêmes, ils souhaitent simplement que la loi soit dite, qu’ils soient mis dans leur droit. Raison pour laquelle, ils interpellent le garde des Sceaux, ministre de la Justice pour qu’il agisse vite avant qu’il ne soit trop tard.
Rappelons que les deux frères Sylla ont travaillé pour ce Libanais pendant des années. T. Sylla, l’aîné a travaillé pour la CIE-Mali, la société d’Ayad, pendant 20 ans et son frère S. Sylla compte 10 ans de service.
Le Libanais Ayad, directeur général de la Compagnie import-export Mali (CIE-Mali) doit comprendre une bonne fois pour toutes que le Mali n’est pas une jungle, mais un Etat de droit. Un Etat qui ne laisserait personne mépriser, détruire, piétiner, insulter, déshonorer, dénigrer ses citoyens, sans en payer le prix fort.
Nous croyons en la justice de notre pays, aux hommes qui font cette justice, c’est pourquoi nous nous remettons à elle.
Que la loi soit dite, disent-ils.
Affaire à suivre de très près…
Awa Camara
Source: La Lettre du Mali