Dans le cadre de la construction de la grande coalition pour l’alternance en 2018, des acteurs de la société civile, des activistes, des leaders d’opinion et des leaders de l’opposition politique ont pris part à un espace d’échanges initié par Etienne Fakaba Sissoko ce samedi 14 avril 2018 à la maison de la presse de Bamako.
A quelques mois des élections présidentielles les forces vives de la nation se mobilisent pour proposer des solutions afin de bouter le président sortant de la magistrature supreme.Cest forces vives sont constituées d’activistes, de militants d’association, de leaders d’opinion et politiques. Tous réunis autour d’Etienne Fakaba Sissoko qui a eu la bonne initiative .En effet au cours de cet espace d’échange différents intervenants se sont succédés et le mot d’ordre sur toutes les lèvres était « s unir pour l’alternance ».
Pour le porte-parole du CDR Mohamed Youssouf Bathily Ras Bath, il faut d’abord s’intéresser au processus électoral qui est en train d’exclure la majeure partie des jeunes qui risquent de ne pas voter car ne détenant pas de cartes Nina et les machines biométriques sont toutes en pannes. Ensuite les leaders politiques doivent cesser de réfléchir à la place du peuple, c’est le peuple qui doit établir un programme et designer quelqu’un pour le mettre en œuvre, car seul un programme qui inclut l’aspiration de tous les maliens est capable de « soulever »des montagnes.
Et enfin il ne faut pas alterner pour alterner car l’alternance doit être un changement radical de l’ancien système ; de l’ancien régime en rédigeant un manifeste avec lequel il faut aller au contact des autres. Pour Moussa Sinko Coulibaly nous devons avoir confiance en nous même car on ne peut plus faire confiance à l’équipe dirigeante. « Nous allons mettre en place une coalition la plus large possible et la plus crédible ».
Pour répondre aux interrogations des différents intervenants qui ont réclamé une candidature forte et crédible, Soumaila Cissé, comme très souvent quand il prend la parole, a tenu à soulever toutes les insuffisances d’IBK et de son gouvernement : « Je connais IBK il y a de cela 44 ans. Si je vous dis qu’il ne peut pas, c’est que je sais qu’il ne peut pas. J’ai été six ans son ministre des finances, six ans on n’a pas parlé de finances. On a parlé des restaurants les plus gastronomiques, ça c’était la préoccupation d’IBK. Alternative ou alternance, cela n’a pas d’importance le problème du Mali, c’est IBK et il faut tout faire pour l’enlever. »
Il a également tenu à souligner le fait que les maliens ne leur font pas confiance et le moment est venu de leur accorder du crédit car ils ont montré qu’ils aiment le Mali et c’est tout ce qu’ils ont. Pour clore cet espace d’échange Etienne Fakaba Sissokointerpelle toutes les forces vives pour la réalisation de cette alternance sans laquelle le Mali restera à la merci des fossoyeurs en particulier les jeunes doivent se lever et sensibiliser toutes les couches car l’avenir du mali est entre leur main comme le dit Frantz Fanon : «Chaque génération dans une relative opacité doit découvrir sa mission, c’est à elle de la trahir ou de l’accomplir ».
Hamma B Cissé
Source: figaromali