Des hommes sont à Rharous depuis Mai 2017, mais le calvaire qu’ils vivent est incroyablement. Selon une de nos sources sur place, c’est une véritable oppression qui est mise en place par un lieutenant de la garde nationale : Je sais que les autorités ne sont pas au courant, nous ne parvenons pas à faire notre travail convenablement à cause des pratiques de cet officier » nous rapporte notre interlocuteur.
Comment après l’enfer que le pays a vécu, des telles bassesses puissent resurgir dans notre armée ? L’Etat a mis des moyens dans le ravitaillement et dans l’octroi des primes. Tous les mois, précise notre source, l’Etat assure nos primes qui sont de 50.000 par élément. Aussi, il y a une dotation en carburant pour nos missions de sécurisation : « Mais le comble est que c’est notre premier responsable qui fait du trafic avec le carburant. Il se permet de vendre le carburant destiné à nos véhicules. Il y a deux jours, à cause d’une panne sèche, c’est la population qui a poussé le véhicule. En pleine patrouille, notre carburant. »
Notre source, visiblement soldat très courageux et consciencieux, exprime son courage pour alerter la hiérarchie qui n’est visiblement pas au courant. Comment peut-on encore assister à tout cela ? Les formations, les efforts du gouvernement ne sont-ils pas vrais ? En tout cas, le lundi dernier, aux alentours de 18h, la ville a été prise de panique. Selon un habitant de la ville de Gourma Rharous, c’était un garde qui s’était révolté à cause du comportement de leur chef qui qui s’accaparent des 50.000 f des hommes sous ses ordres. Il aurait retenu les primes de plusieurs éléments qui seraient même actuellement à Bamako.
Aussi, il se serait livré à des accrochages avec d’autres personnes à cause du harcèlement et des relations qu’il se forcerait à avoir avec des femmes d’autrui. C’est inquiétant de constater un tel agissement dans une zone plusieurs fois ciblée avec presque tout un camp endeuillé. Comment un officier peut-il vendre du carburant sous prétexte qu’il voudrait mieux nourrir ses troupes ? Notre source nous confie même que la nourrir vient de Tombouctou en même temps que le carburant et les primes.
C’est une débauche qui se vit, conjuguée à cette trahison nationale par un gradé de la garde nationale. Les autorités sont interpellées pour prévenir une mutinerie par la faute d’un supérieur qui a instauré sa propre loi. Des officiers de cette espèce existent encore de nos jours alors que le président de la République et les partenaires du Mali s’efforcent à les mettre dans les conditions. Rien que ce que le pays a enduré, la hiérarchie doit être plus regardante et régler ces cas qui constitue un danger national.
Abidine Alhady
Source: figaromali