L’ancien candidat de l’Adema à la présidentielle, Dramane Dembélé, a tenté d’organiser un congrès extraordinaire du parti. La date prévue pour l’événement avait été arrêtée au 28 septembre 2013 mais advenue cette échéance, on ne vit rien du tout. Que s’est-il donc passé ?
Dramane Dembélé, pour parvenir à ses fins, avait mis en branle quelques sections du parti.
Du moins quelques secrétaires généraux de sections qui, à travers des lettres adressées au Comité Exécutif, exigeaient la tenue d’un congrès extraordinaire. L’objectif était sans doute de débarquer la direction actuelle et de prendre les rênes de la formation de l’Abeille. Enjeu: donner à Dembélé le moyen de se faire valoir dans la nouvelle mouvance présidentielle qui est en train de se former autour du RPM.
Le Comité Exécutif a senti venir le boulet de canon.
C’est pourquoi il s’est réuni d’urgence le 11 septembre 2013. Les débats ont vite tourné en la défaveur des partisans de Dramane Dembélé. Il est vrai que ce dernier n’avait pas trop veillé aux formes statutaires de son coup de force. Il n’est pas sûr, non plus, qu’il ait agi avec la bénédiction du chef de l’Etat. D’où la bérézina qui frappe la chaude troupe de Dembélé.
Dans une note circulaire adressée, le 12 septembre 2013, à toutes les sections, le secrétaire général du parti, par ailleurs ministre du Commerce, Abdel Karim Konaté, leur explique que les règles statutaires relatives à la tenue d’un congrès extraordinairen’ont pas été respectées.
Les statuts exigent, en effet, selon le dignitaire du parti, que les sections, après conférence, demandent à la majorité des deux tiers la tenue du congrès extraordinaire. L’autre possibilité consiste en un vote majoritaire de la conférence nationale du parti. Une dernière option réside dans une décision du Comité Exécutif prise à la majorité des deux tiers de ses membres. Or, en l’occurrence, il y eut des lettres signées de quelques secrétaires généraux de sections mais pas de conférences de sections. D’où le refus du Comité Exécutif de convoquer le congrès extraordinaire.
De sa plus belle plume, le président par intérim du parti, Tiemoko Sangaré, a écrit, le 19 septembre 2013, aux sections,pour leur instruire de ne pas se laisser distraire par un prétendu congrès, de tenir les conférences d’investiture de leurs candidats aux législatives, de déposer les listes de candidatures au plus tard le 5 octobre 2013. Pour Dramane Dembélé, le choc est sévère. Il va lui falloir repasser pour une nouvelle tentative de putsch…
Tiékorobani
Source: Procès Verbal