Censée lutter contre la prolifération des armes légères, à Bamako et dans les régions, les Maliens s’interrogent aujourd’hui sur l’importance et le rôle de cette commission dans la lutte contre la prolifération des armes légères à Bamako et dans le reste du pays.
Le constat est amer car la plus part des attaques à Bamako et dans le reste du pays sont commises par des bandits en possession d’armes légères. (Pistolet Automatique (PA) Pistolet Automatique de fabrication artisanale améliorée, Beretta PM etc. Ces armes légères et leurs munitions circulent dans la capitale et en régions comme des « Bonbons » avec à la clé son corolaire de conséquences sur la vie des paisibles citoyens.
Il suffit de nos jours de faire un tour dans les différents démembrements de la Commission Nationale de Lutte Contre la Prolifération des Armes Légères dans les différentes communes pour se rendre compte de la triste réalité et des mauvaises conditions de travail de ces agents. Des éléments qui tirent le « diable par la queue ». Bureau délabrés, manque de matériels roulants pour les différentes missions sur le terrain, pas de budget de fonctionnement, pas d’ordinateurs pour saisir les rapports journaliers, pas une simple clé USB pour sauvegarder les données, aucune campagne de sensibilisation dans les communes fautes de moyens, bref des Bureaux fantômes. Dans ces conditions quelles motivations pour ces agents ? Et voir même quel résultat ?
Si la mise en place de cette commission avait été perçue comme une belle initiative, aujourd’hui force est de constater que c’est une déception totale.
La Commission Nationale de lutte contre la Prolifération des Armes Légères dort tranquillement pendant que les armes circulent dans la capitale, les bandits s’en procurent et tuent les innocents. Le Colonel Major Nema Sagaraqui dirige cette commission est-elle à la hauteur ? Pourquoi les plus hautes autorités du pays n’accordent plus de la valeur à cette commission ? Autant d’interrogations qui justifient l’inquiétude des populations sur l’utilité de cette structure.
Affaire à suivre
Mohamed Kanouté
Mali24