L’arrivée de 6 nouvelles locomotives, annoncée avant fin mars 2020, suscite un nouvel espoir pour la relance du chemin de fer. Pourtant les travailleurs maliens de Dakar Bamako Ferroviaire sont toujours inquiets. En cause, les conclusions de la réunion de travail tenue à Bamako les 26 et 27 décembre 2019 et la décision des ministres malien et sénégalais d’abroger la décision interministérielle – interétatique N°2016/001/MEF-MEFP-METD-MITTD-SG du 26 mai 2016.
Ils y voient une violation des engagements des deux États dans le cadre de la relance du chemin de fer et surtout de l’article 13 de la même décision, qui stipule que les missions de l’organe de gestion prennent fin à l’expiration de la période de transition, qui coïncide avec la signature d’une nouvelle concession des activités d’exploitation du chemin de fer Dakar – Bamako.
Alors que le Président sénégalais annonçait fin janvier que le chemin de fer Dakar – Bamako « sera bientôt réhabilité, dans des conditions qui assurent sa rentabilité et sa pérennité » et que les autorités maliennes s’engageaient à mettre à disposition environ 10 milliards de francs CFA fin décembre 2019, ces intentions et actions sont bien en deçà des besoins pour la relance. En effet, pour l’ensemble de la ligne, longue de 1 200 kilomètres, les coûts étaient estimés à 880 millions d’euros, suivant le plan de relance proposé par la société TRANSRAIL en 2015.
Fatoumata Maguiraga
Source: journaldumali