Après la dissolution du comité directeur de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT), le ministre des Sports, Housseïni Amion Guindo a indiqué qu’un comité provisoire de normalisation sera mis en place dans une dizaine de jours.
C’est chose faite depuis le mardi 14 mars avec la mise en place du bureau de l’instance qui aura la lourde tâche de trouver une solution définitive à la crise qui secoue le football national depuis 2015. C’est le vice-président de la Fédération malienne de boxe (FEMABOXE), Sidi Diallo qui a été nommé président du comité provisoire de normalisation.
L’équipe de Sidi Diallo est composée de 18 membres dont une femme, Djénébou Sanogo, ancienne internationale de basket-ball et directrice du Carrefour des jeunes. Les autres membres ont pour nom : Amadou dit Baba Cissé (mouvement sportif), Amadou Diarra Yalcouyé (chargé de mission au ministère des Sports), Missa Dioma (directeur des finances et du matériel du ministère des Sports), notre collègue, Souleymane Bobo Tounkara, chef du Desk sport de L’Essor, Amara Mallé Diallo (journaliste à l’ORTM), Abdrahamane Ben Matata Touré (avocat), Moussa Ben Déka Diabaté (ancien arbitre international), Modibo Simbo Keïta (magistrat), Hamidou Halbachat (médecin), col Charles Moussa Diakité (sport militaire), Ibrahim Thiam (ancien footballeur international), Mohamed Salia Touré (Conseil national des jeunes, CNJ-Mali), Mahamadou Koné (professeur d’enseignement supérieur), Me Magatte Assane Seye (avocat, ancien bâtonnier), Gouro Sidi Ali Diallo (sociologue) et Moustapha Maïga (journaliste sportif).
Selon une source proche du comité, la priorité de Sidi Diallo est de rassembler l’ensemble des composantes du football malien et d’organiser le plus tôt possible l’assemblée générale élective de la Fédération malienne de football. Le président du comité de normalisation n’est pas un inconnu dans le milieu du football.
Spécialiste en management du sport, Sidi Diallo est membre du Comité national olympique et sportif (CNOS-Mali) depuis plusieurs années et a travaillé avec plusieurs clubs du pays. Selon nos informations, il a été membre fondateur d’un club de la ligue du district de Bamako qui a évolué en première division pendant plusieurs années, avant de descendre en D2. «C’est un homme discret qui a beaucoup fait pour notre équipe. Je me rappelle encore, après notre accession à l’élite, il venait régulièrement au terrain pour encourager les joueurs. C’est le conflit entre les dirigeants du club qui l’a poussé à partir», rapporte la même source.
Notre interlocuteur qui a dirigé l’un des plus grands clubs du Mali pense que le choix de Sidi Diallo est «un choix judicieux» et il fonde de gros espoirs sur le comité provisoire de normalisation pour régler définitivement la crise la plus grave de l’histoire de notre football. «Je connais également plusieurs membres du nouveau comité. Certes, beaucoup d’entre eux ne sont pas du milieu du football, mais ce sont des hommes crédibles qui n’ont plus rien à prouver au Mali. Dans tous les cas, s’ils ont accepté de siéger au comité, c’est parce qu’ils ont la conviction de pouvoir y apporter quelque chose», conclura notre interlocuteur. La mission du comité provisoire s’articule autour de quatre grands points : la réunification de la famille du football, l’organisation de l’assemblée générale élective, la professionnalisation du championnat national et la résolution des problèmes liés à l’encadrement des sélections nationales.
Depuis la dissolution du comité directeur de la FEMAFOOT par le ministère des Sports, les commentaires vont bon train notamment sur les conséquences qui peuvent découler de cette décision du département de tutelle. Nombre d’observateurs s’attendent à une sanction de la FIFA, c’est-à-dire une suspension du Mali des compétitions internationales. C’est une hypothèse plausible pour ne pas dire probable, mais qui n’inquiète pas outre mesure Housseïni Amion Guindo. Dans une interview qu’il a bien voulu nous accorder le 9 mars, c’est-à-dire 24h après la dissolution du comité directeur de la FEMAFOOT, le ministre des Sports a martelé que le Mali ne s’agenouillera jamais devant la FIFA et qu’il attaquera l’instance dirigeante du football mondial en cas de sanction.
Affaire à suivre donc…
S. S. KAMISSOKO
Source: essor