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Candidature du Pasj à la présidentielle : Vers un sit-in à Bamako-Coura pour forcer la main du Comité Exécutif

Devenue une idée presque fixe pour certains militants, la candidature du Pasj à la prochaine présidentielle est sur le point de provoquer un séisme dans la Ruche. Malgré la volonté exprimée par la jeunesse Adema du District, lors de leur conférence régionale des sections, le cri du cœur de SOS-Adema et les déclarations d’intentions de candidature, la position du directoire sur la question demeure liée à une éventuelle coalition dont les militants ignorent les rouages. Mais, selon toute évidence, la tendance au sommet est au soutien au président IBK, candidat putatif à sa propre succession. C’est en tout ce que laisse croire le discours voilé de Tiomoko Sangaré, président de l’Adema non moins ministre des mines de l’actuel gouvernement, lors de la présentation des vœux de nouvel an à la presse.

Sur la question, au demeurant, le Professeur Sangaré a laissé entendre qu’au regard de la situation sociopolitique actuelle, l’Adema ne saurait se tromper d’enjeu qui est de travailler pour l’unité du pays et à fédérer toutes les forces autour de l’essentiel.
Au motif d’être membre de la majorité présidentielle, il a également engagé l’Adema a assumé avec honneur et dignité sa part de responsabilité du bilan du mandat quinquennal IBK. Sur insistance des journalistes sur la question, il a également expliqué que la direction du parti y travaille avec méthode, clairvoyance et sincérité pour trouver un candidat à la présidentielle. Et d’ajouter que l’Adema sera au rendez-vous des échéances électorales sans dire avec certitude si le candidat sera issu de ses rangs. Il dira en revanche que les primaires dans lesquelles se sont lancés Dramane Dembélé et Kalfa Sanogo, se sont plus d’actualité, mais qu’il existe un nouveau mode de désignation du candidat.
Le maire de Sikasso ne semble pas être dans la même logique que son président. Selon Kalfa Sanogo, le Comité exécutif veut noyer le poisson dans l’eau en allant chercher des concepts qui ne figurent nulle part dans les textes de l’Adema. Il appelle par conséquent à la tenue de vrais primaires au sein l’Adema pour trouver un candidat dont les forces de conviction peuvent convaincre le peuple malien.
Désormais en porte-à-faux avec les textes statutaires et réglementaires, toutes les hypothèses sont désormais sur la table au PASJ. Selon nos sources, un sit-in au siège du parti est en préparation pour forcer la main au Comité Exécutif. Cette nouveauté sur la scène politique malienne devrait éviter la tenue du congrès extraordinaire qui n’est point de bon augure pour la Ruche. Quoi qu’il en soit, on peut d’ores et déjà affirmer que l’équation de la candidature interne divise déjà assez l’Adema pour que ce parti aille perdant pour la présidentielle de juillet prochain.
Et pour cause, aucun des candidats déclarés ne pourra faire consensus au point de réunir la grande famille autour de sa candidature.
Si une personne en est capable, c’est sans doute l’ex-président de la transition, le Pr Dioncounda Traoré. Cette éventualité reste encore une possibilité pour sauver l’Adema, puisque tous les noms qui circulent ne sont qu’officieux. Longtemps déclaré non partant contre son vieil ami, il est peut-être temps de relativiser la question en la posant à l’inverse, à savoir si son ami ira contre lui à la présidentielle de 2018.

Amidou Keita

«L’Adema assumera sa responsabilité du quinquennat d’IBK», dixit Tiémoko Sangaré

Confronté à une perte de suprématie électorale et perdu dans des querelles intestines, l’Adema-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice fait également face à la persistance de tendances divergentes sur sa candidature en 2018. C’est dans cette atmosphère délétère que la Ruche, à l’instar d’autres formations politiques de la place, a présenté ses vœux de nouvel an à la presse malienne, échangé sur l’actualité en son sein ainsi que sur les questions d’intérêts nationaux et internationaux C’était le Samédi 27 janvier, à son siège et sous l’égide de son président entouré des membres du Comité Exécutif et des commissions spécialisées du parti, des présidents des mouvements jeunes et femmes et des militants et sympathisants.
Dans son discours liminaire, le Pr Tiomoko Sangaré a jeté un regard rétrospectif sur 2017 et les perspectives de l’année à peine amorcée. Selon lui, l’année écoulée aura été riche en évènements et enseignements pour le Mali et pour l’Adema, et celle entamée alerte déjà avec des échéances électorales dont chacune recèle sa charge d’incertitudes et de tensions.

Sur la situation sécuritaire, rappelle M. Sangaré, 2017 a été rude pour le Mali par des attaques terroristes avec à la manœuvre les ennemis de la paix faisant dans leur sillage d’innombrables victimes tant militaires que civiles. Sur le plan politique, le président du Pasj retient surtout la controverse ayant entouré l’organisation du scrutin référendaire avec son lot de contestations et de manifestations diverses ayant occasionné son report. Et de profiter l’occasion pour saluer la décision du président IBK de reporter ledit scrutin, en dépit de sa pertinence et son importance. Pour le président de l’Adema, cette décision, loin d’être une faiblesse étatique, traduit une volonté constante de réunir les Maliens autour de l’essentiel. Et d’ajouter au passage que l’Adema a apprécié ce report à sa juste valeur, en dépit des polémiques passionnées l’ayant entouré.
Dans la situation sociopolitique actuelle, l’Adema ne saurait se tromper d’enjeu qui est aujourd’hui de travailler pour l’unité du pays, de travailler à fédérer toutes les forces autour de l’essentiel et à sauver le minimum de démocratie, a lancé par ailleurs le ministre des mines en rappelant au passage que l’Adema est membre de la majorité présidentielle et qu’il a été associé à ce titre à toutes les décisions engageant la vie de la nation, à travers ses représentants respectifs au sein du gouvernement.  Par conséquent, martèle-t-il, le parti assumera avec honneur et dignité sa part de responsabilité du bilan du mandat quinquennal d’IBK. Est-ce une manière pour lui de lier l’avenir de la Ruche à celui d’IBK et de l’engager dans le combat de sa réélection ?
Sur la question d’une affiliation identitaire réclamée par une large majorité de la base, le président de la Ruche a expliqué que la direction du parti y travaille avec méthode et rappelé cette conclusion de la retraite des membres du Comité exécutif de juillet 2017 : la convergence de partis autour d’une nouvelle offre politique est la condition sine qua non de toute victoire en 2018. C’est à cette fin que mission a été assignée au Comité Exécutif d’élaborer un projet de plateforme politique assorti d’un programme qui devrait servir de base de négociation autour d’un candidat rassembleur et consensuel issu des rangs du parti ou, le cas échéant,  un candidat issu de la coalition d’un ensemble de partis politiques.
A moins de six de l’échéance présidentielle, le Pr Sangaré n’a guère été précis sur l’effectivité de la tâche confié au Comité et a mis plutôt l’accent sur un processus de choix autre que les primaires pour désigner un candidat à la présidentielle de juillet. «Au moment venu il sera enclenché», a promis le président, assurant que la direction du parti n’adoptera pas une décision qui sonnera comme une trahison de la base : «En mission de la base, toute décision à prendre tiendra compte l’aspiration de la base».
Justifiant les décisions des derrières assises sur le changement du mécanisme du choix du candidat à la présidentielle, il a laissé entendre qu’à l’origine de la perte du pouvoir en 2002 se trouvent l’affaiblissement du parti et les erreurs de ses cadres.

Et d’en profiter pour signaler que l’Adema restera une force de veille démocratique et républicaine pour combattre tous ceux qui, par effraction dans l’arène politique, rêvent de péril de la démocratie malienne ou s’inscrivent dans la négation de la classe politique, le désaveu des acteurs du mouvement démocratique ou encore qui veulent profiter de la crise multiforme que traverse le Mali pour se donner de la visibilité ou forger sa carrière politique.
Sur la question du retrait des 500 millions allouées à l’opposition, le ministre Tiomoko a expliqué quel la loi sur le statut de l’opposition a été initiée par l’Adema et non pour faire plaisir à x ou y mais pour le confort de notre démocratie. Si une éventuelle abrogation doit se décider, l’Adema ne s’associera pas à cela au contraire il se battra contre.

Amidou Keita

Le Témoin

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