Adopté depuis longtemps par les pays de l’UEMOA, le Mali entrera dans le système en janvier prochain. Il s’agit du basculement de la gestion budgétaire en mode budget programmes. Une formation des hommes de médias a été organisée à cet effet par le ministère de l’Economie et des Finances. C’était le 09 novembre 2018 à l’Hôtel El Farouk. Ce mode de gestion a été adopté par les membres de l’UEMOA. Un choix qui prône la transparence.
Dans le souci de prôner une gestion transparente des biens de l’Etat par ses agents, l’Etat malien a opté pour la gestion en mode budget programmes. C’est une gestion axée sur les résultats où les fonds investis dans une structure sont vérifiables par tous. Pour y parvenir, le ministère de l’Economie et des Finances a tenu à former les chargés de communication des départements ministériels et les journalistes sur le processus.
Quatre communications étaient au programme lors de cet atelier de formation : Généralités sur la mise en œuvre du Budget programmes, Innovations dans le cadre du processus d’élaboration Budget, Présentation sur les acteurs de l’exécution du budget programmes et Présentation sur le système de contrôle en gestion budgétaire en mode programmes.
Cette réforme budgétaire à adopter vise à corriger les faiblesses du budget classique qui sont entre autres : absence de lien apparent entre le budget classique et les politiques publiques, manque d’indication sur les objectifs poursuivis et les résultats attendus, affectation des dotations sur la base de l’historique des dépenses, justification des fins par les moyens : les crédits sont alloués sans lien véritable avec les résultats attendus (services votés).
Ce système vise à adopter une culture de résultats dans la gestion des affaires publiques. C’est un besoin croissant d’information de la société civile qui sollicite une gestion transparente dans l’utilisation des prélèvements qu’elle consent dans le cadre du financement des politiques publiques.
Chaque programme du mode budget programmes respecte un besoin spécifique. Des objectifs sont associés à chaque programme, arrêtés en fonction de finalités d’intérêt général et des résultats attendus.
Les résultats ainsi obtenus sont mesurés par des indicateurs de performance qui font l’objet d’évaluations régulières et donnent lieu à un rapport annuel de performance (RAP) élaboré en in de gestion par les ministères et institutions concernées.
Les maliens fondent beaucoup d’espoirs en ce mode de gestion. Car, il évitera les saignées du fonds public marqué par la délinquance financière et la corruption. Cette façon de gérer permettra de venir au minimum à bout de ces pratiques d’une autre ère.
Par Hassane Kanambaye
Le Progrès- Mali