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Assemblée Nationale : Les députés adoptent la loi créant le Conseil supérieur du Tourisme

Sinistré par la crise sécuritaire que traverse le Mali depuis 2012, le secteur du tourisme a besoin d’une cure de jouvence, histoire de rassurer les acteurs et les touristes. C’est ce qui a motivé le texte portant création du Conseil supérieur du tourisme, voté le vendredi 3 juillet dernier.

 

De 2000 à 2011, le secteur touristique a enregistré une croissance d’au moins 7 %. Ce qui lui a valu la troisième place dans l’économie nationale après les secteurs de l’or et du coton ; d’où sa prise en compte dans les politiques et stratégies de développement durable à travers le Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP) première et deuxième génération.

A en croire le président de la Commission Eau, mines, énergie, industrie, tourisme et artisanat de l’Assemblée nationale, l’honorable Bakary Fomba, le secteur du tourisme contribue considérablement à la création d’emplois : 28 785 emplois créés de 2002 à 2012 dont 9 595 emplois directs et 19 190 emplois indirects.  » C’est un secteur capable de mobiliser les capitaux : plus de 12 milliards F CFA de 2007 à 2011 selon les statistiques de l’Office malien du Tourisme et de l’Hôtellerie (OMATHO) « , a précisé le Rapporteur de la Commission, l’honorable Boubacar Sissoko.

C’est donc pour venir à la rescousse d’un secteur aussi important mais sinistré par l’effet de la crise sécuritaire que traverse le pays, que le gouvernement a décidé de créer le Conseil supérieur du tourisme. Il aura pour missions d’apporter son concours et son avis sur la politique de l’Etat dans le domaine touristique ; d’être informé sur les projets et programmes en matière de promotion du tourisme malien à l’étranger afin de veiller à leur cohérence de développement du tourisme.

Pour la ministre de la Culture, du tourisme et de l’artisanat, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, pour une relance des activités touristiques, le département a adopté en janvier le plan d’action 2015 qui prévoit diverses activités. Il s’agit de la mise en place de comités d’organisation du tourisme scolaire et universitaire (c’est le cas au niveau de l’université de Ségou et de certains groupes scolaires de Sikasso) ; l’organisation, en novembre prochain, des concertations nationales sur le tourisme afin de définir les orientations pour sa relance.

S’y ajoutent la mise en œuvre de mesures de sauvegarde des entreprises touristiques (allègements fiscaux, facilitation de paiement des factures d’eau et d’électricité, etc) ; le renforcement des capacités par la formation des acteurs du secteur du tourisme afin de mieux les outiller pour faire face aux nouveaux défis.

Il faut, a souligné le ministre, rappeler qu’aujourd’hui, l’image touristique du Mali sur les principaux marchés émetteurs de touristes est fortement entamée.

«De nombreuses chancelleries occidentales ont, en effet, mis un warning sur le Mali, contribuant à la désaffection du Mali par la clientèle étrangère. Malgré le retour à la stabilité politique, nombreuses sont les entreprises touristiques du Mali (hôtels, restaurants, guides, agences de voyages, etc…) qui souffrent encore des séquelles de cette crise», a-t-elle indiqué.

Bruno D SEGBEDJI

source :L’Indépendant

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