L’ancien ministre de la Sécurité de Jacob Zuma, Bongani Bongo, a été interpellé jeudi 21 novembre pour corruption, pour avoir fait pression sur une commission d’enquête parlementaire sur la gestion du géant public de l’électricité Eskom. Proche de l’ancien président Jacob Zuma, il sera appelé à comparaître devant le tribunal le 31 janvier. Une arrestation inédite dans le pays.
C’est la première fois qu’un ministre de l’ancien président Jacob Zuma est poursuivi pour corruption. Il est accusé d’avoir, en 2017, tenté d’influencer un avocat de la commission d’enquête du Parlement sur l’entreprise publique Eskom. D’après le porte-parole de la police judiciaire, il lui aurait remis un chèque en échange de sa démission.
Éphémère ministre de la Sécurité d’État, Bongani Bongo a été nommé à la toute fin du mandat de Jacob Zuma. Il est aujourd’hui toujours député de l’ANC, le parti au pouvoir. Il préside également la commission parlementaire sur les affaires intérieures.
Son arrestation pourrait bien en annoncer d’autres. Car la procureure en charge des affaires de corruption au sein de l’État a affirmé ce lundi avoir assez d’éléments avancés dans différentes enquêtes. Un signe que d’autres personnalités haut placées, ministres et chefs d’entreprises, pourraient être traduites en justice prochainement. C’était d’ailleurs l’une des promesses de campagne majeures de Cyril Ramaphosa, pour marquer la rupture avec son prédécesseur Jacob Zuma.
RFI