Face à la montée d’un sentiment anti-français au Mali, mais aussi, au départ des troupes étrangères du pays réclamé par l’ensemble des populations, y compris celles du Nord qui accusent Paris de soutenir les Groupes séparatistes, le président français, Emmanuel Macron s’est vu obligé de briser le lourd silence dans lequel l’Elysée s’enferme. Du moins, depuis que l’opération Serval, censée restituer au Mali l’intégrité de son territoire national, a fait de la région de Kidal une « République » au sein de notre République.
« Je souhaite redire, très clairement, que Kidal, c’est le Mali et c’est l’Etat malien. A Kidal, c’est le drapeau malien, l’administration malienne et j’ai parfois entendu des messages contraires ».
Aussi forte soit elle, cette déclaration n’a pas convaincu grand monde au Mali. Ni à Kidal où les populations sont prises en otage, depuis sept ans, par la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad), ni dans le reste du pays où, l’armée française est perçue comme une force d’occupation.
Pour convaincre le peuple malien de sa bonne foi, le président français doit joindre l’acte à la parole : cesser, d’une part, de soutenir la poignée de séparatistes regroupés au sein de la CMA. Et, d’autre part, aider le gouvernement malien à reprendre pied à Kidal.
Oumar Babi
Source: Journal Canard Déchainé