Dans le désordre d’un coup d’Etat, les actes de vandalismes et de pillages sont monnaie courante. Celui du mardi 18 aout dernier n’a pas échappé à cette réalité. A Bamako, à la suite du coup de force, ce sont les stations ‘’ Total’’ et ‘’Oryx’’ qui ont payé le lourd tribut.
Ces stations-services ont été pillées, saccagées et vandalisées par des jeunes. Après leur passage, les jeunes ont tout apporté.
Ainsi, l’incitation de ces actes envers les Station ‘’ORIX’’ peut s’expliquer, par le fait, que depuis longtemps, le fils de l’ancien président, Karim Keïta était prétendu citer parmi les actionneurs de cette société.
Dans un communiqué, les responsables de la station avaient émis une information pour démentir toute détention d’une quelconque action de Karim, dans leur société. Pour rappel, lors des manifestions du M5-RFP (10 ; 11 et 12 juillet) les Stations ‘’ORIX’’ ont subi presque les mêmes dommages.
En outre, les stations-service n’étaient pas les seules cibles de ces badauds. En effet, les magasins et les boutiques aussi ont subi les mêmes scénarios à Bamako.
En plus de cela, l’ex ministre de la Justice, Me Kassoum Tapo a vu son immeuble qui abritait son bureau saccagé, incendié et pillé en pleine journée, de même que son domicile, sis à Titibougou. Il n’était pas le seul, les maisons du fils du président sortant, toujours s’agissant de Karim Kéita ont enduré les mêmes sorts. Sans chercher à comprendre, dans la même foulée, les pilleurs s’en sont pris à des domiciles des particuliers, dont certains étrangers qui n’avaient rien à voir avec la gestion du régime déchu.
Ce qui était irritant dans ces cas de vandalisme, ce sont la présence des hommes en uniforme, tel démontré sur les images enregistrées de certaines vidéos de surveillance. Toute chose qui a amené le nouveau Comité national de salut du peuple à diviser un communiqué pour condamner ces actes, tout en mettant à la disposition du public des numéros verts pour informer sur tous éventuels cas de vandalisme constatés.
Qu’est ce qui explique de tels agissements ?
La lutte contre les biens mal acquis du régime déchu, la pauvreté, la faim ou le vol tout simplement ?
La question reste posée.
Par Mariam SISSOKO