La 8ème session de stratégie du Réseau ouest et centre africain de recherche en éducation (ROCARE) se tient depuis lundi à l’hôtel Mandé. L’ouverture des travaux a été co-présidée par le ministre de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Nana, et son homologue gambien de l’Enseignement de base et du secondaire, Mme Fatou Lamin Faye. Cette session de 4 jours du ROCARE va se pencher sur les conclusions du comité scientifique régional (CSR), valider la politique de recherche, l’étude de faisabilité, discuter des plans d’actions des coordinations nationales et des activités menées durant l’exercice écoulé.
Elle va également proposer d’autres actions pour 2014, prévoir une séance de sensibilisation autour du manuel de procédures, renouveler le comité de mobilisation des ressources et lancer l’édition 2014 du réseau.
La coordinatrice nationale adjointe du ROCARE au Mali, Mme Dicko Elisabeth Marie Dembélé, a souhaité des échanges effectifs, fructueux et féconds entre les participants. Souhaitant que notre pays recouvre totalement la paix et la sécurité, la secrétaire exécutive du Réseau ouest et centre africain de recherche en éducation, Mme Ida Jallow Sallah, a noté que la rencontre visait à exposer l’apport de son institution au développement et à l’évolution du secteur de l’éducation.
Le ROCARE symbolise et est sensible à la problématique de la formation de la femme. Le ministre gambien de l’Enseignement de base et du Secondaire a constaté que le ROCARE entrait dans une nouvelle phase se positionnant pour sa mission de recherche en éducation. Pour ce faire, Mme Fatou Lamin Faye a exhorté les responsables de l’institution éducative à redoubler d’efforts et invité les gouvernements à orienter leur politique afin d’aider le ROCARE pour une éducation de qualité.
La création du Réseau ouest et centre africain de recherche en éducation en 1989 à en Sierra-Léone a été ressentie dans les différents pays comme un éveil des consciences de l’intelligentsia africaine, a jugé le ministre de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Nana. Dans chacun de ses pays, le réseau a créé un immense espoir auprès des autorités en charge de l’Education. Et ces autorités attendent du ROCARE une contribution importante à l’édification d’un système éducatif performant, a-t-elle indiqué. Les résultats des recherches des responsables du ROCARE ont permis de mieux comprendre le fonctionnement des systèmes. Le ministre de l’Education nationale a ajouté que le manuel de procédures constituait sans doute une réponse aux exigences de bonne gouvernance et de transparence. Cette 8è session de stratégie du ROCARE se tient au moment où notre pays a recouvré ses marques démocratiques et républicaines avec l’aide de la solidarité internationale, a indiqué Mme Togola Jacqueline Nana.
Par contre, la Centrafrique, un des Etats membres du réseau, vit les mêmes affres de l’erreur humaine. Là-bas, ailleurs et partout où sévit la guerre, l’éducation et la formation sont à refaire partiellement ou totalement. Il n’y a point d’école sans paix. La guerre détruit l’homme et bafoue sa dignité. C’est pourquoi, le ministre de l’Education nationale a souhaité que les participants orientent davantage leurs intérêts de chercheurs vers la thématique de l’éducation dans les pays en conflit, comme la Centrafrique. « Les conclusions de vos recherches nous aideraient à définir les stratégies idoines de réponses aux besoins d’éducation en situation de crise et de sortie de crise. Nos pays ont besoin de solidarité et d’entraide pour faire face aux défis de développement dont l’éducation est le socle », a souligné Mme Togola Jacqueline Nana.
S. Y. WAGUE