Dix ans au service de la cité, dix ans au service du Mali, dix ans au service de l’international, dix ans d’expression culturelle, le festival sur le Niger apparaît aujourd’hui comme une vitrine incontournable dans le large espace du tourisme malien. Forcing voulu et réussi par les organisateurs dont le Directeur Mamou Daffé, le festival a grandi, mûri, s’est ramifié, a fait écho dans tous les continents si bien que la cité des balanzans reste aujourd’hui une hantise, une découverte. Oui avec le festival sur le Niger, c’est le rayonnement de Ségou d’antan qui vient et la mémoire ne peut que se souvenir de l’orgueil des rois de Ségou qui disaient ceci : « On peut devancer quelqu’un à Ségou mais tout le monde rejoindra Ségou.
Cette dixième édition qui s’est tenue du 5 au 9 Février 2014 était placée sous le signe de la réconciliation nationale, de l’unité retrouvée de l’expression de la diversité culturelle, l’expression d’un Mali indivisible où toutes les ethnies, toutes les races du nord au sud, de l’est à l’ouest se sont côtoyés, ont fraternisé. Cette dixième édition a permis sans aucun doute de faire taire les alarmistes, les vendeurs d’illusions qui pensent que le Mali est un pays de désordre, d’insécurité continue ou un terroriste se dresse dans chacun des carrés. Le festival dans sa présente édition a prouvé que ceux qui voulaient mettre le Mali a genoux, ceux qui l’ont vilipendé ont échoué parce que dans tous les coins et recoins de Ségou, au niveau des stands, le public des grandes manifestations et même les édifices religieux, le Mali reste debout.
Cette dixième édition a fait taire certains donneurs de leçon de morale parce que les initiateurs sont respectueux des traditions et coutumes de Ségou. Encore qu’ils en connaissent mieux les valeurs religieuses et sont soucieux aussi de la santé de ces jeunes, de cette jeunesse, espoir de demain.
Cette édition est un succès pour la relance économique de Ségou et pour l’embauche de ces jeunes diplômés sans travail. C’est ça aussi le gage de Mamou Daffé : Plus de 180 travailleurs dont plus de 100 jeunes pour ségou. Que de mieux en dehors du festival. IL est bon que le ségovien sache qu’il est le premier bénéficiaire du festival parce qu’il le fait possesseur de nombreuses opportunités dont il peut tirer un bénéfice conséquent. Quoi de mieux encore sinon que la présente édition a fait de Ségou l’expression de la musique malienne, le plateau de toutes les sommités de la musique internationale. IL y a lieu de rester confiant pour l’avenir parce que le pari de cette dixième édition a été gagné. Mieux ce serait une certitude que le Mexicain de Mexico, le Marocain de Tanger, l’Allemand de Bonn, l’Australien de Canberra et tous les autres festivaliers venus d’Afrique, d’Amérique, d’Europe, d’Asie seront chacun des témoins précieux de la paix retrouvée au Mali.
Vivement la onzième Edition
A. Yérélé
SOURCE: Ségou Tuyè