Le ministère du Commerce et de l’Industrie et la Société des Grands Moulins du Mali (GMM) ont signé vendredi dernier, un protocole d’accord relatif à la réalisation de deux usines de production d’huile à Koulikoro. C’était au département du Commerce et de l’Industrie en présence du président du conseil d’administration du Grand Moulin du Mali, des représentants du réseau de l’entreprise en Afrique de l’ouest, du Conseil national du patronat du Mali et de l’Organisation patronale des industriels.
Dans le protocole d’accord qui a été signé par le ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdel Karim Konaté et le président du conseil d’administration du GMM, Cyrille Achcar, le GMM s’engage à réaliser deux usines de production d’huile de coton à Koulikoro. Ces deux sociétés auront une capacité de trituration de 60 000 tonnes de graines de coton pour une production annuelle de 12 000 tonnes d’huile. La réalisation de ce projet coûtera 6 milliards FCFA et créera plus de 300 emplois directs.
Le promoteur, Cyrille Achcard a assuré que la construction de ces deux sociétés se fera dans un bref délai. Avant de solliciter vivement l’appui du gouvernement.
Tous les représentants des groupements et associations professionnels du secteur privé ont salué l’initiative et ont promis d’accompagner les promoteurs de ce projet.
Le ministre du Commerce et de l’Industrie Abdel Karim Konaté, a aussi salué l’initiative du GMM qui s’inscrit, dit-il, dans le processus de développement industriel du Mali à travers la valorisation des produits primaires.
A noter qu’au départ, le promoteur envisageait la construction d’une seule usine d’une capacité annuelle de 6 000 tonnes d’huile. Mais sous l’insistance du ministre Konaté, le promoteur a décidé de doubler la mise en acceptant de créer deux usines d’une capacité de production de 12 000 tonnes d’huile par an.
Le ministre a également assuré que le soutien et l’accompagnement de son département ne fera pas défaut pour la réalisation de ce projet. Car il s’agit, a-t-il ajouté, d’un projet très important pour le Mali et cela pour plusieurs raisons.
La fermeture de la seule véritable société de production d’huile au Mali à savoir l’Huicoma a créé un drame social à Koulikoro. La création de ces unités industrielles sera un soulagement pour les populations de cette région en ce sens qu’elles contribueront à l’absorption du chômage. C’est pourquoi, le ministre a souhaité que les anciens travailleurs d’Huicoma soient priorisés lors des recrutements.
Autre avantage de ce projet : la quantité et qualité de l’huile qui sera produite. A en croire le ministre en charge des industries, la quantité d’huile qui sera produite par ces usines (12 000 tonnes d’huile par an) permettra de diminuer significativement l’importation d’huile au Mali. L’accent sera mis sur la qualité de l’huile qui sera produite afin d’inciter les populations à la consommer.
Depuis son arrivée à la tête du département du Commerce et de l’Industrie, Abdell Karim Konaté œuvre d’arraches pied pour la protection du consommateur malien et l’amélioration de la qualité des produits made in Mali. La preuve, il défendra jeudi prochain un projet de loi sur la protection effective des consommateurs maliens. «Si ce projet de loi est adopté, n’importe qui ne vendra plus n’importe quoi au Mali» a –t-il indiqué.
Rappelons qu’avant la signature de ce protocole d’accord relatif à la réalisation des usines de production d’huile, le département en charge du commerce et de l’industrie a procédé à la conclusion, le 5 mai dernier, de trois contrats de performance avec trois unités industrielles (SONATAM, COMATEX et TCB) pour fixer les modalités d’accompagnement que peut apporter le gouvernement à ces sociétés pour améliorer leur compétitivité. S’y ajoute la signature d’un protocole d’accord avec la société chinoise de l’Industrie légère pour la Coopération Technico Economique avec l’Etranger (CLETC), en vue de l’implantation au Mali de quatre unités manufacturières et pour l’aménagement des zones industrielles. Il s’agit d’un programme qui vise la réalisation d’une usine de transformation de tomates, d’une huilerie à Kita et d’une unité de transformation de manioc pour un investissement estimé à 100 milliards FCFA.
La conclusion de ces protocoles d’accord, a souligné le ministre du Commerce et de l’Industrie, vise un seul objectif : densifier le tissu industriel du Mali. Conformément au plan d’actions 2005-2017 de la politique de développement industriel adoptée par le gouvernement en 2010.