La Coalition des mouvements de l’Azawad (CMA) a définitivement signé, ce samedi 20 juin, l’accord de paix pour le nord du Mali. Un texte déjà validé le 15 mai dernier en l’absence des groupes rebelles armés représentés par la CMA. L’accord vise à instaurer une paix durable dans le nord du pays et à mettre fin au jihadisme.
L’accord de paix, déjà entériné par le camp gouvernemental et la médiation internationale, a été signé au nom de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion) par Sidi Brahim Ould Sidati, un dirigeant du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), lors d’une cérémonie en présence du président malien Ibrahim Boubacar Keïta et du chef de la Mission de l’ONU, Mongi Hamdi.
Les youyous ont éclaté dans la salle de conférences lorsque Sidi Brahim Ould Sidati a apposé sa signature après celles figurant déjà sur l’accord depuis la cérémonie du 15 mai. Auparavant, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, chef de file de la médiation internationale dans ces pourparlers, avait salué « un nouveau départ » pour le Mali.
La participation internationale était d’ampleur et de niveau moindre que lors de la cérémonie du 15 mai, devant un parterre de chefs d’État africains. La France et les États-Unis étaient représentés par des responsables de leur diplomatie et plusieurs pays voisins, tels la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso, par des ministres. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé son intention de se rendre à Bamako lundi. Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a quant à lui salué un « accord excellent ». « C’est une satisfaction considérable », a-t-il ajouté, soulignant « l’excellente coopération internationale » qui a rendu possible « un accord qui n’a jamais existé, désormais signé sur le papier entre les groupes du Nord et le gouvernement »…...Lire la suite sur rfi.fr