La Cour d’assises a condamné mardi le sieur Souleymane Koné à une peine de 7 ans de réclusion. Il comparaissait pour meurtre.
Agé de 32 ans au moment des faits, l’homme s’est révélé comme l’auteur du drame qui l’a amené à comparaître devant la barre de la Cour d’assises de Bamako en ce mardi 16 juin 2015.
Après plusieurs moments de vie amoureuse avec Nièfin Koné (la femme de l’accusé), M. K. a croisé le mari de Nièfin à domicile. M. K. avait bien l’habitude de « gérer » avec la femme de l’accusé.
Dans la nuit du 22 au 23 février 2014, aux environs de 2 h du matin, à Kébila, une commune rurale dans le cercle de Kolondiéba, Soumaïla Koné, gardien à l’antenne d’Orange-Mali, quitta son lieu de travail pour venir vérifier la position de son poulailler chez lui. A peine arrivé, il aperçut Mamadou Koné sortant de sa chambre en courant. Il le poursuivit, le rattrapa et le poignarda à l’aide d’un couteau.
A l’enquête préliminaire aussi bien qu’à l’information, Soumaïla Koné a avoué le meurtre à lui reproché. Tantôt, il le justifie en soutenant que la victime a couché avec sa femme, tantôt que celui-ci était l’auteur des vols commis dans son poulailler. A la barre, Souleymane Koné, sa femme et le témoin, Doumbia, ont tenu des propos incohérents.
Souleymane Koné a expliqué à la barre que lui et son défunt adversaire se sont battus pour avoir le contrôle du couteau. « J’ai quitté mon lieu de travail pour contrôler mon poulailler, j’ai vu M. K. sortir de ma chambre. Dès qu’il m’a vu, il a pris la fuite. Je l’ai poursuivi et on a tiré le couteau entre nous », s’est défendu l’accusé.
Dans son témoignage, Doumbia, contredira cette version des faits. Et de soutenir que le corps du défunt a été retrouvé chez lui.
Le ministère public, dans son réquisitoire, a indiqué que Souleymane Koné se trouvait dans un état de passion, une passion sans sagesse. Pour l’accusation, la version des faits de l’accusé ne tient pas la route. Il a attiré l’attention de la Cour sur la gravité de l’acte que Souleymane Koné a posé. Il a ensuite dit qu’il a poignardé froidement M. K. L’accusation insistera sur le fait que le gardien avait porté le coup en visant le ventre, siège des organes vitaux. Elle a donc demandé à la Cour de le retenir dans les liens de l’accusation.
La défense a indiqué que le débat avait été mal engagé avant dire que son client n’a pas été constant dans ses propos. Pour elle, la question doit être de savoir dans quelle circonstance le défunt a trouvé la mort.
L’avocat a sollicité la clémence à l’égard de son client. La Cour a reconnu coupable Souleymane tout en lui accordant des circonstances atténuantes. Il a été condamné à 7 ans.
La rédaction