Des violents accrochages ont eu lieu ce lundi 14 juillet 2025 entre l’armée malienne avec ses alliés russes de Africa Corps et les groupes terroristes dans la région de Kidal. Ce nouvel accrochage intervient alors que les FAMa poursuivent, sans relâche, les opérations de sécurisation du territoire national dans le cadre de la montée en puissance enclenchée depuis quelques années.
Cette avancée s’inscrit également dans la volonté affirmée des autorités de transition de rétablir l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire, y compris dans les zones les plus reculées du septentrion dans le cadre de l’opération Dougoukoloko.
Quelques jours après le lancement d’une vaste opération de mouvement de logistique partie de Gao en direction du nord du Mali le 10 juillet, les forces maliennes se trouvent confrontées à des affrontements avec des groupes armés terroristes.
Le convoi, qui comptait plus de 70 véhicules, avait pour but de ravitailler les positions militaires situées dans des zones reculées, autour de Kidal.
Cette avancée stratégique, réalisée aux côtés de partenaires russes du groupe Africa Corps, visait à consolider la présence de l’autorité de l’Etat dans une région convoitée. Toutefois, les risques inhérents à cette manœuvre se sont rapidement matérialisés.
Selon une annonce publiée par l’état-major des Forces armées maliennes sur ses plateformes numériques, des convois de l’armée ont été impliqués dans un affrontement armé entre Kidal et Anéfis.
L’opération s’est déroulée dans un secteur particulièrement instable, où un groupe hostile a ouvert le feu sur l’armée malienne. Aucun chiffre n’a été avancé concernant le nombre d’assaillants, et leur affiliation.
La localisation de cet affrontement n’est pas anodine.
Kidal, qui était longtemps en dehors du contrôle effectif des autorités, reste un symbole de défiance face à l’État central.
Toute tentative de réaffirmer la souveraineté nationale dans cette zone est immédiatement perçue comme une provocation par certains groupes armés.
Dans cet environnement marqué par des rivalités anciennes, les initiatives militaires doivent jongler entre sécurisation des axes, ravitaillement des garnisons et anticipation d’attaques surprises.
Malgré l’engagement visible des forces sur le terrain, la reprise totale du contrôle de cette région du Mali reste incertaine, tant les alliances locales et les lignes de front échappent aux logiques conventionnelles.
À travers cette nouvelle action entre Kidal et Anefis, nos soldats viennent, une fois de plus, de montrer qu’ils sont prêts à aller jusqu’au bout pour libérer le Mali de la terreur et de l’occupation.
Cette confrontation s’inscrit également dans le cadre des nombreuses missions de ratissage, de reconnaissance et de sécurisation menées dans la zone des trois frontières, un des bastions les plus actifs du terrorisme sahélien.
Cette opération est aussi un message fort adressé aux ennemis de la paix, qui doivent désormais comprendre que l’armée malienne n’est plus celle d’hier.
Sur les réseaux sociaux, les messages de soutien aux FAMa affluent, preuve que la population malienne, dans son ensemble, soutient ses forces armées dans ce combat existentiel. « Unis, nous vaincrons », tel que le rappelle le communiqué de l’État-Major, résonne dans tous les cœurs patriotes.
Par Abdoulaye OUATTARA
