Pour promouvoir la transparence, le Premier ministre a demandé aux ministres d’afficher les tarifs des services publics. Cette mesure, saluée par les citoyens et les acteurs anticorruption, s’inscrit dans l’axe 2 du Plan d’action gouvernemental 2025-2026 dédié aux réformes.
Dans les services publics, il arrive qu’on fasse payer le double du tarif pour des prestations. Ce monsieur en a appris à ses dépens.
« Une fois, ils nous ont dit que pour avoir le RAVEC, il nous faut payer 5000 francs. Donc comme nous étions pressés, nous nous sommes sentis obligés de le payer », a-t-il témoigné.
Une initiative salutaire pour des citoyens
C’est à ces genres de pratiques que le gouvernement veut mettre fin. Désormais, chaque service public devra afficher de manière claire, permanente et bien visible les coûts des prestations offertes. Ce citoyen rencontré à Ségou salue cette initiative qu’il juge utile et opportune.
« Ici à Ségou, personnellement, je pense que c’est une bonne initiative, parce que les gens, dès qu’ils arrivent au niveau du service, ils savent déjà à quoi ils ont à faire, combien ils doivent payer et comment ils doivent payer », d’après notre interlocuteur.
Un levier concret pour assainir les services publics
L’objectif est clair : informer les citoyens sur les frais liés aux procédures administratives afin de renforcer la transparence, restaurer la confiance dans l’administration publique et lutter efficacement contre les pratiques de corruption. Baba Boubacar Keita est le secrétaire général de la Communauté des pratiques en matière de lutte contre la corruption. Il estime que cette mesure est un levier concret pour assainir les services publics.
« Nous en sommes vraiment heureux et nous pensons que cela va être un pas très important pour lutter contre la corruption et l’enrichissement illicite », explique M. Keita. « Et quand les gens sont informés des prix, ils sauront comment se comporter face à l’argent de l’État », estime le secrétaire général de la Communauté des pratiques. « Et je crois que c’est un maillon à manière de lutter contre la corruption. Pour cela, nous saluons nos autorités pour cette décision », a-t-il ajouté.
À noter que cette directive concerne en priorité les ministères chargés de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de la Sécurité et de la Protection civile, de la Justice et des Droits de l’Homme, des Transports, de l’Économie et des Finances, de la Santé, ainsi que de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire.