Le président du Conseil malien des chargeurs (CMC) a lancé un cri du cœur sur le blocage des marchandises maliennes en transit au Sénégal. Le directeur du Port autonome de Dakar vient d’y répondre par des mesures appropriées.
En raison de la courte distance entre le Sénégal et le Mali (un millier de kilomètres et poussières), Dakar est le principal port de destination du fret malien. Cet avantage commercial pour les deux pays est pourtant buté à une problématique majeure : celle de la rareté de moyens logistiques en l’occurrence les camions pour les marchandises maliennes.
Face à la crise de camions sur le corridor Dakar-Bamako, le président du CMC, Bakissima Sylla, a alerté à la mi-juin, le directeur général du Port autonome de Dakar. Il a surtout évoqué cette pénurie de camions qui a eu comme conséquence immédiate la hausse de 25 % du coût du transport, les opérateurs économiques maliens souffrant beaucoup du blocage de nombreux conteneurs au Port de Dakar.
Bakissima Sylla a sollicité l’intervention du DG du Port autonome de Dakar auprès des compagnies maritimes et des terminaux opérant pour accorder un traitement exceptionnel aux marchandises maliennes en transit. « Une telle mesure serait salutaire pour limiter les surcoûts, éviter les pénalités de stationnement et maintenir la fluidité des camions », a fait savoir le président du CMC au DG du Port autonome de Dakar.
En début juillet, ces complaintes sous forme de doléances ont été très vite prises au sérieux par les partenaires sénégalais du Port autonome de Dakar. En réponse et pour donner satisfaction aux opérateurs économiques maliens à travers le CMC, le DG du Port autonome de Dakar a instruit des réponses appropriées.
Dans une adresse aux compagnies maritimes et gestionnaires de terminaux, le DG du Port autonome de Dakar a indiqué que « ces difficultés risquent de compromettre la fluidité des opérations, d’impacter négativement les volumes du trafic sur le corridor Dakar-Bamako si des mesures appropriées ne sont pas rapidement mises en place ».
« Compte tenu de l’urgence et de la nécessité de préserver la compétitivité de ce corridor, je vous demande de bien vouloir accorder un traitement diligent aux marchandises en destination du Mali », précisera le DG du Port autonome de Dakar.
Celui-ci de mettre l’accent sur deux points principaux fondamentaux afin de trouver une solution aux difficultés mentionnées. Il s’agit notamment de « l’examen attentif des difficultés dans la lettre annexée à la présente ; la mise en place de solutions permettant de faciliter l’enlèvement des conteneurs en souffrance dans les terminaux dédiés ».
Le Mali demeure le principal client du Port autonome de Dakar. Ce qui fait du Sénégal, le premier partenaire commercial du Mali en termes de volume de trafic de marchandises maliennes. Les volumes commerciaux entre les deux pays sont très importants avec des retombées considérables pour l’économie des deux pays.
Le transit sur le corridor Dakar-Bamako impacte considérablement sur les économies du Sénégal et du Mali.
Abdrahamane Dicko