Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Bouréma Kansaye, est un cadre au parcours honorable. Titulaire d’un doctorat en sciences juridiques de l’Université d’État de Saint-Pétersbourg en Russie, cet expert du droit pénal et de la criminologie était professeur titulaire et Recteur de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (USJPB) au moment où il a été appelé pou lui confier le département. Il a joué un rôle clé en tant que Coordinateur scientifique du Laboratoire de Droit privé et Sciences criminelles (LDPSC).
Kansaye a acquis une solide formation universitaire. En 2006, il a obtenu son doctorat en sciences juridiques à l’Université d’État de Saint-Pétersbourg, en droit pénal et criminologie. Il avait auparavant également obtenu un master en psychologie criminelle dans la même université en 1995. Il a suivi une formation de six mois sur la gouvernance des institutions d’enseignement supérieur, financée par l’Uemoa et dispensée au Bénin et au Canada en 2013. Depuis 1999, Kansaye s’investit dans des études et des recherches approfondies. Il a été boursier de Point Sud, un centre de recherche sur le savoir local, de 2001 à 2003. En 2017, il a été récompensé par le Fonds Compétitif pour la Recherche et l’Innovation Technologique (FCRIT) pour son travail intitulé “La justice populaire et l’État de droit : l’application de l’article 320 au Mali depuis la révolution de mars 1991”. Il a également contribué en tant qu’expert au commentaire des arrêts pénaux de la Cour suprême du Mali en 2018 et a été sollicité en tant qu’expert par l’Onudc sur la criminalité organisée transfrontalière en 2019.
Kansaye a également publié de nombreux articles dans des revues nationales et internationales, témoignant de son expertise et de son engagement pour la recherche en sciences juridiques. Parmi ses publications notables, on peut citer “L’école dans la région de Mopti au Mali à l’épreuve de l’extrémisme violent” et “La Cour spéciale de sûreté de l’État au Mali de 1976 à 1991 : controverse autour d’une juridiction spéciale sous les ordres”.
Ses contributions portent également sur des sujets tels que le syndicalisme étudiant, les amnisties post-putsch en Afrique de l’Ouest et la médiation sanitaire en milieu hospitalier malien. Parallèlement à ses recherches, Kansaye a participé à de nombreux colloques internationaux où il a présenté ses travaux scientifiques. Ses interventions ont notamment porté sur des sujets tels que les dérives de l’appropriation des technologies de l’information et de la communication, la violence en milieu scolaire et universitaire au Mali, l’amnistie du 18 mai 2012, et la lutte contre la maladie à virus Ebola au Mali.
En tant que mentor, il a encadré plusieurs mémoires de Master et des thèses de doctorat. Il a également participé à de nombreux jurys de soutenance de thèses, tant au Mali qu’à l’étranger. Son expertise a été reconnue par sa nomination en tant que président du jury des concours d’entrée à l’École nationale d’Administration (ENA) pour l’année 2021.
En plus de ses activités académiques et de recherche, Kansaye a également contribué à des publications dans des journaux nationaux. Il a notamment écrit sur des sujets tels que la situation au Nord-Mali sous occupation et les dimensions multiples du viol.
Le parcours de Bouréma Kansaye, PhD, est remarquable tant par son engagement académique que par sa contribution à la recherche et à la justice. Son expertise dans le domaine du droit pénal et de la criminologie, ainsi que ses réalisations en tant que recteur de l’USJPB et coordinateur scientifique du LDPSC, font de lui une figure incontournable dans le paysage universitaire malien. Sa passion pour l’étude du droit et son dévouement à la recherche en font un acteur clé dans la promotion de l’État de droit et de la justice au Mali.
Avec un tel bagage intellectuel, il est difficile de décrire tout le parcours de l’homme. Nommé ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Bouréma Kansaye est sur un terrain maîtrisé. Nous osons croire qu’il peut être d’un apport capitale pour la révolution du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Drissa Togola
Le Triomphe