Ces sessions de vulgarisation du projet de Constitution ont concerné Siby, Ségou et Bassabougou. Selon Kassim Traoré, il ne s’agit pas du tout de demander à voter pour le Oui ou pour le Non, mais d’expliquer le contenu du projet. « Nous ne demandons à personnes de voter pour le Oui ou le Non, mais on explique le contenu du projet de la nouvelle Constitution. Cela permettra à chacun de tirer son épingle du jeu », a-t-il précisé.
Selon le conférencier, le projet de Constitution fait ouverture à un régime présidentiel. « Le président sera le garant de l’équilibre du peuple. C’est le Premier ministre et les membres du Gouvernement qui mèneront l’activité quotidienne de l’État. Le président de la République nommera le Premier ministre et le limogera comme il l’entend. Le président nommera les ministres après consultation du Premier ministre. Il aura la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale », a-t-il expliqué.
Selon Me Cheick Oumar Konaré, la Justice est le pilier de la démocratie. « S’il n’y a pas de justice, il n’y a pas d’État, il n’y a pas de pays, il n’y a pas de paix sociale. On a décidé d’ouvrir le Conseil supérieur de la Magistrature à une moitié de non-magistrats. Les magistrats sentiront sur eux le regard massif et pénétrable du peuple. Ils se sentiront observer dans leurs faits, gestes, décisions. Aussi, le citoyen aura la possibilité de saisir le Conseil supérieur de la Magistrature et le juge sera sanctionné au besoin », a-t-il précisé.
Abordant la question de la laïcité, Me Cheick Oumar Konaré a précisé que le Haut Conseil islamique du Mali a donné son aval pour que le mot laïcité soit maintenu dans le projet de Constitution. « Nous sommes partis du principe que le Haut Conseil islamique regroupe l’ensemble des associations musulmanes et des leaders religieux. Cet aval a été confirmé par la suite par les représentants du Haut Conseil islamique qui ont formellement siégé dans la Commission de finalisation du projet de Constitution. Même la formulation actuelle de l’article qui parle de la laïcité vient de ses représentants. Donc, on ne comprend pas que par la suite une frange de ce Haut Conseil se dresse contre la laïcité », a-t-il ajouté.
Cette initiative du Club des Amis et Sympathisants de Kassim Traoré a permis à plusieurs Maliens d’être imprégnés du contenu du projet de Constitution qui sera soumis au peuple ce 18 juin 2023.
Ousmane BALLO
Source : Ziré