Composée de quatre organisations de la société civile malienne, à savoir : le Cercle de Réflexion et d’Information pour la consolidation de la démocratie au Mali (Cri-2002) ; l’Association de Développement des Femmes pour un Mali inclusif (ADEFIM) ; le Réseau des Jeunes Actifs (RJA) ; la Fédération malienne des Associations de Personnes handicapées (FEMAPH), la Coalition Charte d’Engagement public pour l’Émergence (CEPE) met en œuvre les activités de l’objectif 1 du programme EMERGE depuis juin 2018.
Cet exercice, selon les responsables de la CEPE, consiste à promouvoir une participation citoyenne éclairée tout au long du processus électoral en mettant particulièrement l’accent sur les électeurs qui sont des femmes, des jeunes et d’autres groupes traditionnellement marginalisés. C’est dans ce cadre que la CEPE intervient à travers des mini subventions dont la quatrième pendant treize mois et demi a débuté le 15 novembre 2022 et prendra fin le 31 décembre 2023.
Animateur principal de la conférence, Dr Abdoulaye Sall a, au nom du consortium, appelé les électeurs à se mobiliser massivement le jour du scrutin. « Notre rôle en tant que Société civile n’est pas de dire de voter le Oui ou le Non, mais de demander d’aller aux urnes. Même ceux qui veulent choisir le bulletin nul, doivent aller dans les bureaux de vote et l’exprimer », a-t-il martelé.
Pour le président de la CEPE et de CRI-2002, ce référendum est plus qu’une nécessité pour le Mali. Il dira que le référendum peut être considéré comme la mère de toutes les élections. « Le Référendum nous permet de déterminer la Constitution qui doit être adoptée. La constitution permet aussi d’organiser le système démocratique dans un pays », ajoute-t-il.
Face aux dilemmes et aux divergences, le président des Organisations de la Société civile appelle les Maliens à un compromis autour de la nouvelle Constitution. Car pour lui, une Constitution n’a pas vocation à satisfaire le besoin individuel de tout un chacun, mais que chacun y trouve son compte. « Tu peux être d’accord avec un point et n’est pas être d’accord avec un autre, mais avec lequel quelqu’un d’autre est d’accord. Donc qu’est-ce qu’il faut ? Il faut un consensus », a-t-il souligné.
L’autre nécessité, selon Sall, est qu’il y a des nouveaux électeurs qui doivent s’exprimer sur la vie de la nation. « Je vais vous dire quand-même qu’en 1992, il n’y avait qu’environ cinq millions d’électeurs et aujourd’hui nous sommes à huit millions d’électeurs dont certains d’entre vous dans la salle. Les trois millions de Maliens majeurs doivent-ils se prononcer dans la vie de la nation ou pas ? », s’est-il interrogé.
Amadou Kodio
Source : Ziré