Tout au long de son périple dans les régions du Nord et du Centre de notre pays, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga n’a pas arrêté de faire des pluies de promesses à ces populations en détresse depuis l’année 2012, l’année du coup d’Etat, voire de l’envahissement des 2/3 de notre pays par les groupes terroristes de tout genre et qu’elles s’y trouvent jusqu’à nos jours. Alors que concrètement, la plupart desdites promesses n’est pas réalisable pour le peu de temps qui reste du quinquennat du Président Ibrahim Boubacar Keïta. Est-ce qu’une manière de garder l’électorat de ces différentes localités du pays surtout si on sait que la présidentielle de 2018 s’approche à pas géant? Quel secret disposent le Premier ministre Maïga et son Gouvernement pour concrétiser ces pluies de promesses faites à ces concitoyens en détresse et en si peu de temps?
En tout cas, après avoir clôturé sa tournée dans les régions de Kidal, Gao, Tombouctou et Mopti, depuis quelques heures maintenant, ce sont entre autres points qui attirent l’attention des uns et des autres et qui constituent des interrogations pour les observateurs de la scène politique nationale. Aujourd’hui, les milliards que les partenaires ont promis à notre pays pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale n’y sont jamais parvenus en majorité. Pourtant, cette somme est indispensable pour Soumeylou Boubèye Maïga et son équipe afin de tenir les promesses faites aux concitoyens en grande difficulté pour survivre dans leurs localités respectives. C’est pourquoi, on s’interroge aujourd’hui si le Premier ministre serait capable de mobiliser tant de millions pour alléger la souffrance de ces maliens qui se trouvent au Nord et au Centre du Mali.
Faut-il le rappeler, les promesses faites par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga ont trait entre autres: à l’éducation, à la santé, à la réhabilitation et à la construction des infrastructures routières et équipements, à la formation des jeunes pour l’emploi, à la création des activités génératrices de revenus. Avec ces pluies de promesses faites dans divers domaines par le Chef du Gouvernement, beaucoup de personnes se montrent sceptiques en ce qui concerne la réalisation de la moitié même des choses promises.
A quelques encablures de la présidentielle de 2018, il serait difficile que les autorités s’attèlent maintenant à ces actions de développement et les font coupler à celles des activités des élections générales de 2018. D’autres pensent que ces promesses étaient nécessaires pour l’apaisement et la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. C’était logique que le Chef du Gouvernement redonne de l’espoir à cette frange de la population malienne. Car, depuis des années maintenant, elles ne vivent que dans la précarité, provoquée par des forces du mal avec la main heureuse des groupes rebelles de leurs localités.
Une chose est claire, toutes ces promesses du Premier ministre ne sont pas réalisables en si peu de temps. Car, en plus du manque de moyens, la situation sécuritaire n’est pas également propice pour que l’Etat amorce des actions de développement dans ces différentes localités. Aujourd’hui, les préalables à tout cela demeurent l’effectivité du DDR (Démobilisation, Désarmement et Réintégration) des ex-combattants. Certains ajoutent que la réalisation de toutes ces promesses ne pourrait se faire que lorsque l’Etat malien sera de retour dans ces différentes parties du pays.
Par Boubacar DIARRA
Source: nouvelhorizonmali