Les accusations de viols contre les Casques bleus en Centrafrique se multiplient. Une semaine après le renvoi du chef de la mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) Babacar Gaye pour des affaires de viols, trois soldats de cette mission ont été accusés ce mercredi de viols sur trois jeunes femmes, selon le porte-parole de l’ONU.
Ces viols présumés auraient été commis dans la ville de Bambari, au nord-est de Bangui, lors d’une mission de la MINUSCA. Parmi les victimes figure une mineure. Pour l’heure, la nationalité de ces trois soldats n’a pas été confirmée par l’ONU, cependant, seule la République démocratique du Congo a des troupes déployées à Bambari. Les Nations Unies ont informé le pays concerné en lui laissant un délai de dix jours pour enquêter. Dans le cas contraire, l’enquête sera menée par l’institution internationale.
Indignés par la mise en accusation des Casques bleus pour viols, le Conseil de sécurité des Nations Unies a appelé ce mardi les Etats impliqués à mener une enquête. Si les faits son avérés, il invite les Etats à traduire les soldats en justice. Ce lundi, la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO) a lancé ce lundi une campagne choc contre les violences sexuelles sur mineurs à l’attention de ses employés. Plusieurs photos et des phrases chocs ont été publiés sur le site de la MONUSCO ainsi que sur les réseaux sociaux.
Ces dernières semaines de nombreuses accusations de viols discréditent les Casques bleus dans leurs missions en Afrique. Certains, excédés par ces accusations demandent purement et simplement leur départ de la RDC et de la Centrafrique. « L’ONU est faite pour protéger, pas pour agresser », martèle un internaute.
Source: Afrik