En soutien à leurs camarades du Niger, les membres de la Coalition Publiez Ce Que Vous Payez- Mali ont adressé une correspondance à l’ambassadeur du Niger. Ils invitent à faire respecter la liberté d’expression et d’association. Ils ont organisé un point de presse au siège de l’organisation à Badialan II, le mardi, 17 juillet 2018.
Le président de la Coalition Publiez Ce Que Vous Payez-Mali(PQCV-Mali), Abdoul Wahab Diakité, son secrétaire général, Tiémoko Souleymane Sangaré, sa trésorière Mme Ly Fatoumata Coulibaly, ont fait part de leur grande inquiétude sur le sort de leurs camarades du Niger: Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Idrissa Mama et tous les autres acteurs de la société civile détenus dans le cadre de la marche pacifique contre la loi de finance 2018.
Selon le secrétaire général de la coalition malienne, les trois défenseurs des droits de l’Homme bien qu’ils n’aient pas activement participé à la manifestation du 25 mars ont été accusés d’avoir organisé et participé à la manifestation. Ils sont également accusés de complicité dans un acte de violence, d’agression et de destruction de biens publics.
A en croire Tiémoko Souleymane Sangaré, les détenus ont été ensuite transférés dans diverses prisons au Niger et ont été détenus depuis lors. Il a indiqué que le 10 juillet 2018, premier jour du procès, le procureur a demandé trois ans de prison pour les trois dirigeants de la société civile mentionnés ci-dessus.
Le président de la Coalition Malienne Abdoul Wahab Diakité a renchéri en disant que la mobilisation ne faiblit pas pour autant et cela du côté de toutes les associations et organisations de droits de l’Homme. Cependant, il a fait remarquer que d’autres arrestations arbitraires continuent.
Les conférenciers ont expliqué que suite à une autre marche organisée le 15 avril, trois autres dirigeants de la société civile ont été arrêtés. Plus la mobilisation contre cette loi de finance s’accentue, plus les arrestations continuent dans différentes villes du Niger.
Comme le dit un adage « si tu vois le vautour sur le cadavre d’une personne, il faut le chasser au nom de l’ensemble». C’est pour dire que ce qui se passe au Niger peur faire des émules dans d’autres pays. La coalition malienne pour sa part, a dans une lettre ouverte, interpellé par le biais de son ambassadeur, le président Nigérien pour la libération de leurs camarades.
La Coalition Publiez Ce Que Vous Payez-Mali, entretient des relations de solidarité, de partage, de soutiens et confraternels avec leurs camarades du Niger et les autres organisations dont l’ensemble se retrouve dans une plateforme de 16 organisations de la société civile.
Ces organisations interviennent dans la transparence de la gouvernance du secteur extractif. Selon les conférenciers, l’inquiétude est grande, ce malgré les déclarations et les lettres ouvertes. Ils ont fait savoir que les puissances étrangères ferment les yeux sur les violations des droits de l’homme et continuent à appuyer le régime en place. Pour ce faire, la coalition malienne interpelle encore ces puissances afin de s’impliquer par tous les moyens pour la libération de leurs camarades emprisonnés en violation de toute liberté d’expression et de marche pacifique.
Fakara Faïnké
Source: Le Républicain